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Point de situation mondial sur la maladie à virus Chikungunya (Document)

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En 2025, une résurgence de la maladie à virus Chikungunya (CHIKV) a été constatée dans plusieurs pays, dont certains n’avaient pas signalé de nombre important de cas ces dernières années. Entre le 1er janvier et le 30 septembre 2025, 445 271 cas suspects et confirmés de CHIKV et 155 décès ont été signalés dans le monde par 40 pays, y compris des cas autochtones et des cas importés lors de voyages. Certaines Régions de l’OMS connaissent une augmentation significative du nombre de cas par rapport à 2024, tandis que d’autres signalent actuellement un nombre inférieur.

Cette répartition inégale des cas entre les régions rend difficile de qualifier la situation d’augmentation mondiale. Cependant, compte tenu des flambées épidémiques signalées dans le monde en 2025, le risque de propagation reste important. Le CHIKV peut être introduit dans de nouvelles zones par des voyageurs infectés, et une transmission locale peut s’établir en présence de moustiques Aedes et d’une population sensible.

Le risque est accru par l’immunité limitée des populations dans des zones auparavant épargnées, les conditions environnementales favorables à la reproduction des vecteurs, les lacunes en matière de surveillance et de diagnostic, ainsi que l’augmentation de la mobilité humaine et des échanges commerciaux. Le renforcement de la surveillance de la maladie, l’amélioration de la surveillance et de la lutte antivectorielles, et l’amélioration de la préparation de la santé publique sont essentiels pour atténuer le risque de transmission ultérieure.

Avant 2025, une transmission autochtone actuelle ou antérieure du CHIKV a été signalée dans 119 pays et territoires. Au total, 27 pays et territoires répartis dans six régions de l’OMS ont établi des populations compétentes de moustiques Aedes aegypti, mais n’ont pas encore signalé de transmission autochtone du CHIKV. D’autres pays ont établi des populations de moustiques Aedes albopictus, qui peuvent également transmettre le CHIKV, et chez lesquelles l’efficacité de la transmission est accrue pour les lignées de CHIKV porteuses de la mutation E1 226V.

La présence de ces vecteurs représente une menace permanente d’introduction et de propagation du chikungunya dans des zones auparavant épargnées. L’augmentation de la transmission du CHIKV est due à de multiples facteurs, notamment l’expansion de la répartition géographique des moustiques Aedes liée au transport dans les véhicules et au changement climatique, l’urbanisation sauvage, la mauvaise gestion de l’eau et l’affaiblissement de la surveillance et de la lutte antivectorielle.

Le CHIKV entraîne généralement des taux d’attaque élevés au sein de la population. Dans les zones plus petites comme les îles, la dynamique de transmission peut être temporairement interrompue dès qu’une partie de la population est infectée et immunisée. En revanche, dans les populations plus importantes, où suffisamment d’individus restent immunologiquement sensibles, la transmission peut persister, entraînant des épidémies prolongées. Ces épidémies pèsent souvent lourdement sur les systèmes de santé en raison du nombre de personnes touchées.

La capacité des pays à détecter et à signaler le chikungunya et d’autres maladies à transmission vectorielle varie, de nombreuses épidémies n’étant identifiées qu’a posteriori, ce qui entrave l’efficacité des interventions de santé publique. La détection précoce des cas, en particulier chez les personnes à risque de développer une forme grave du CHIKV, et l’accès rapide à des soins médicaux appropriés sont essentiels pour minimiser les complications cliniques et réduire la mortalité.

La variation de la répartition des cas selon les régions souligne l’importance d’investir continuellement dans la surveillance, la préparation et les capacités de riposte afin de faire face à l’évolution de la dynamique régionale. L’OMS continue d’appeler tous les pays à renforcer leurs systèmes de santé et de laboratoire afin de permettre une détection rapide, une notification rapide et une riposte efficace aux flambées de chikungunya.

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Contacts médias : mediainquiries@who.int

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