Ce 21 novembre, se tient à Johannesburg une conférence organisée par l’Afrique du Sud et le Royaume-Uni dont l’issue pourrait révolutionner la réponse mondiale face à trois pandémies responsables de 2,5 millions de décès par an.
Le sida, la tuberculose et le paludisme pourraient être éradiqués au cours de la prochaine décennie… à condition toutefois que la volonté politique soit à la hauteur de l’enjeu.
Les solutions et le diagnostic ne font pas débat : le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dispose des outils scientifiques, des partenaires et du savoir-faire nécessaires pour réduire de 64 % la mortalité liée à ces trois maladies en seulement trois ans.
Pour atteindre cet objectif, 18 milliards de dollars doivent être mobilisés de toute urgence pour préserver pas moins de 23 millions de vies.
Onze gouvernements et huit donateurs privés ont déjà répondu à l’appel, mobilisant près de 4,5 milliards de dollars.
Tous les regards se tournent désormais vers les premiers donateurs du Fonds mondial : les États-Unis et la France.
La France est l’un des pays à l’origine de la création de ce partenariat, qu’elle a soutenu sans faille depuis vingt ans, tous Présidents de la République confondus. Deuxième donateur historique, son soutien financier a permis à lui-seul d’éviter plus de 7 millions de décès liés aux trois maladies. Rarement un investissement public n’aura produit un impact aussi tangible.
Un maintien du niveau de soutien de la France permettrait au Fonds mondial de préserver la vie de 1,7 million de personnes. A contrario, une baisse de 50 % de la contribution de la France, qui suivrait mathématiquement les coupes drastiques opérées dans son aide publique au développement, engendrerait le décès programmé de plus de 800 000 personnes et la fin des progrès enregistrés.
L’éradication de ces trois pandémies est à portée de main, grâce à un accès accru aux récentes innovations scientifiques révolutionnaires telles que le Lénacapavir.
Alors qu’une étude en cours de finalisation envisage le décès de plus de 22 millions de personnes d’ici 2030 en raison des coupes opérées dans l’aide publique au développement par les grands pays donateurs, la France sera-t-elle aux abonnés absents ou fera-t-elle preuve de leadership ?
À l’heure où la France s’apprête à présider le G7 et renouveler son ambition partenariale avec le continent africain, rarement sa position n’aura été scrutée avec autant d’attention sur les cinq continents. Affaire à suivre…
Découvrez le décryptage des enjeux de la 8e reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme par Focus 2030 : état des défis, financements alloués et conséquences des coupes qui affectent la santé mondiale, interview exclusive et mobilisation de la société civile. ⬇️
Contact : Philippine Requillart, Chargée de communication, philippine@focus2030.org