Journée organisée par le Groupe d’étude Parlementaire Numérique et Santé et le FORUM des Living Labs en Santé et Autonomie le 19 DÉCEMBRE 2013 – de 14 à 17 heures
Lieu : Assemblée Nationale, Salle Colbert – 126 rue de l’Université, Paris 6ème
Faire participer l’usager à la conception des objets, aides techniques, services et organisations qui lui sont destinés parait une évidence. Or, jusqu’à il y a peu de temps, ce n’était pas le cas : dans le secteur de la santé et de l’autonomie moins qu’ailleurs.
Un dispositif pour le traitement de son diabète par le patient, un service de soins à domicile… tous sont conçus par des ingénieurs ou des médecins, experts dans leurs domaines mais trop souvent loin de la vraie vie, de l’expérience pratique et des solutions portées par les usagers eux-mêmes.
Cette manière de concevoir parait aujourd’hui bien désuète. Désuète car elle prive tous les acteurs concernés par un produit, un service, une organisation de santé du savoir de l’usager. Qui n’a pas été un jour surpris de l’absence d’une fonction importante dans un objet de la vie courante, de problèmes liés à son utilisation, trop compliquée, inconfortable, … ?
Pas étonnant dans ces conditions que, par exemple, le fauteuil roulant, organe essentiel à l’autonomie de milliers d’entre nous, n’ait pas vraiment évolué en un siècle quand la voiture ou le téléphone de 2014 ne ressemblent en rien à la voiture ou au téléphone de 1914 ?
Concevoir des technologies du quotidien, de l’intime, vitales parfois en termes de santé, exige d’aller au plus loin en matière de conception. C’est la démarche des « Living labs ».
Le principe en est simple : réunir dès l’origine d’un projet et quelque-soit leur poids économique tous les acteurs concernés par un produit ou un service de santé (usagers, industriels et financeurs), les faire co-concevoir dans le respect de méthodes et de règles éthiques bien établies, permet de déboucher sur des bénéfices pour chacune des parties : les usagers, personnes âgées, handicapées, malades chroniques mais aussi professionnels de santé qui disposent de produits et services mieux adaptés à leurs besoins ; les industriels ou les sociétés de services qui gagnent en pénétration de marché et réduisent se faisant leur coût de conception et de production ; enfin les financeurs, assurances du régime obligatoire ou complémentaire, qui allègent ainsi leur remboursement.
L’adoption du living lab, issue de l’industrie, par le secteur sanitaire et médico-social résulte d’un travail collectif de plus de deux ans entre usagers, offreurs et financeurs. Un rapport officiel du CGEIET de juillet 2011 en donne les principaux résultats. Une Charte en résume aujourd’hui les principes et méthodes pour les membres du Forum.
En présence de tous les living labs en santé et autonomie français, d’associations de patients, d’industriels et de personnalités du monde de la santé et de l’autonomie, la Journée du Forum des Living Labs en Santé et Autonomie sera l’occasion de présenter les living labs en situation : A quoi servent-ils ? Comment la démarche est-elle mise en œuvre ? Avec quels résultats ?
> Programme : Programme-LLSA_version finale 2013 12 17