Edito : « Dans le sillage des précédentes manifestations, nous avons souhaité consacrer cette année notre colloque à la Médication Familiale. A l’instar des manifestations passées cette manifestation souhaite faire un point d’actualités sur une question générale de santé publique en réunissant au cours de la même journée des experts des secteurs académiques, publics et privés.
Ci-dessous quelques-uns des aspects que nous nous proposons d’aborder. Sur le plan économique, dans un paysage mouvant où les innovations thérapeutiques se font rares, où le médicament générique voit son modèle freiné par le manque de molécule à traiter, où les organismes payeurs doivent faire face à une optimisation de leurs ressources, la Médication Familiale est-elle un secteur d’activité qui pourrait constituer un relais de croissance ? Il nous parait nécessaire de définir clairement le domaine couvert par la Médication Familiale, de le situer par rapport à l’Automédication et du terme anglais abusivement utilisé d’OTC.
Faire devant la perception d’un trouble de santé, un autodiagnostic et se traiter sans un avis médical comporte des risques. Par exemple les antalgiques font partie des médicaments les plus utilisés, délivrés sur ordonnance ou pris en automédication. Leur consommation n’est pas anodine en raison des risques de toxicité qui leur sont associés, notamment en cas d’âge avancé, de co-morbidités ou de poly médication, synonyme d’interactions médicamenteuses.
Quelle est la position des autorités sur ce sujet et le juste équilibre entre dépenses de santé contenues et sécurité des patients ? Les français font preuve de réserve par rapport à la Médication Familiale, peu enclins à assumer directement des dépenses de santé a contrario de leurs homologues européens et d’outre Atlantique.
Cette attitude est-elle en train de changer et nous dirigeons-nous vers une posture nouvelle par rapport à la relation médicament/patients ? Sur le plan stratégique comment faire évoluer du statut de médicament prescrit vers celui de médicament librement accessible de nouvelles molécules ? Quel est le chemin réglementaire et quels sont les risques associés ? Enfin sur le plan pharmaceutique, la Médication Familiale doit proposer aux patients/clients des formes pharmaceutiques ergonomiques avec des qualités organoleptiques optimisées et offrant des possibilités de prises facilitées tout en faisant appel à des technologies dont les coûts doivent être en rapport avec le marché ciblé.
Pour tenter de couvrir ces différents sujets nous avons réuni des experts concernés et espérons ainsi avoir le plaisir de partager dans une atmosphère conviviale autour de ce sujet d’actualités. »
> Lieu :
Espace Agora – Domaine du Haut-Carré – 43 rue Pierre Noailles, Talence
9 décembre 2014 à Talence – 33 (France).