La CSMF plus mobilisée que jamais après sa rencontre avec la Ministre de la Santé
La CSMF, premier syndicat médical français, a été reçue ce jeudi 11 décembre 2014, par la Ministre de la Santé. À cette occasion la CSMF a rappelé les différents motifs de la colère des médecins libéraux :
– Un projet de loi de santé destiné à mettre au pas la médecine de ville sous la coupe des ARS par une étatisation générale du système de santé, d’où la médecine spécialisée libérale, en cabinet et en établissement, serait exclue, tandis que les fonctions médicales seraient démantelées au profit d’autres professionnels de santé non-médecins.
– La création d’obligations supplémentaires et inacceptables qui bureaucratisent la médecine libérale, qu’il s’agisse du tiers payant obligatoire ou des mesures d’encadrement de la liberté de prescription.
– Le décrochage de la valeur des actes avec la réalité du service rendu aux patients et à la société.
La CSMF a indiqué une nouvelle fois à la Ministre la nécessité de changer de politique à l’égard de la médecine libérale, qui ne doit plus être considérée comme la variable d’ajustement des dépenses hospitalières publiques. Notre système de santé ne fonctionne de façon satisfaisante que parce qu’existe et agit de façon fluide, réactive et efficiente, la médecine libérale à côté du système hospitalier. Ce travail doit être reconnu et valorisé, d’autant plus qu’il est aujourd’hui la seule voie d’efficience de la dépense. La CSMF a rappelé que les médecins libéraux, par leur implication dans la maîtrise médicalisée, avaient permis depuis plusieurs années à l’assurance maladie de réaliser des économies substantielles. Ces marges de manœuvre doivent à présent être employées à déshospitaliser le pays et à investir sur les soins de ville libéraux. Ceci afin de permettre d’absorber le transfert des prises en charge qu’il n’est plus pertinent ni efficient d’effectuer en hospitalisation, plutôt que d’exporter en ville les mauvais travers du modèle public.
La CSMF a demandé à la Ministre de la Santé de revoir en profondeur le contenu de son projet de loi et d’ouvrir au plus vite une négociation tarifaire dont la première marche doit être la revalorisation de la consultation de base, C et CS, à 25 €.
À l’issue de ce rendez-vous ministériel, la CSMF, qui n’a, à ce stade, obtenu aucune assurance ni avancée concrète, mais note une volonté nouvelle de discussion, a convoqué ce samedi 13 décembre 2014 une assemblée générale extraordinaire. Cette assemblée générale extraordinaire sera chargée d’établir la contribution que la CSMF portera pour définir la réécriture de la future loi de santé et fixer le cap des orientations tarifaires qu’elle défendra dans le cadre de la négociation qu’elle exige.
D’ici là, il est bien évident que la CSMF maintient plus que jamais son appel à la fermeture des cabinets médicaux du 24 au 31 décembre pour tous les médecins libéraux, en ville et en établissement, afin d’accroître la pression sur le Gouvernement. De la mobilisation massive de tous les médecins libéraux dépend l’issue de ce combat pour la survie de la médecine libérale dans le système de soins français.
Au cas où le Gouvernement n’irait pas assez loin dans la refonte de son projet de loi ou resterait sourd aux exigences tarifaires légitimes des médecins libéraux, l’assemblée générale extraordinaire programmera des actions ultérieures.
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