Face au mépris affiché de la Ministre vis-à-vis des médecins libéraux, face à son dogmatisme anti-secteur privé, face aux dangers de son projet de loi pour la viabilité de l’exercice libéral au détriment du libre choix du patient, nous n’avons malheureusement d’autres choix que d’appeler tous les spécialistes du bloc opératoire à une mobilisation historique contre le projet de loi santé de Marisol Touraine.
Le syndicat LE BLOC, union syndicale AAL-SYNGOF-UCDF, représentant majoritaire des équipes opératoires, appelle à l’arrêt de toutes les activités à partir du 5 janvier et pour une durée indéterminée. Les interventions prévues sont dès à présent repoussées et les interventions urgentes seront transférées dans le secteur public.
Exiger le retrait de ce projet de loi est une mission de salut public, tant ce texte ne répond sérieusement à aucun enjeu majeur pour notre système de santé (financement, organisation des soins des patients chroniques, prévention, innovation) qu’il est pourtant urgent de réformer.
Pour LE BLOC, tout texte conservant les trois mesures phares suivantes en l’état, qui ne font aucun doute sur leurs intentions de faire disparaître les médecins spécialistes libéraux du bloc opératoire, sera inacceptable :
· La création d’un service territorial de santé au public qui confère tous les pouvoirs aux ARS : en l’état, c’est la fin de l’indépendance professionnelle des médecins et le transfert aux ARS, agences d’Etat sans contre-pouvoir, de tout pouvoir d’organisation de l’offre de soins dans les territoires sans aucun recours possible. Ce sera le triomphe du dogme tout secteur public et de la bureaucratie sur l’efficience et la pluralité des acteurs.
· Un service public hospitalier réservé exclusivement au secteur public et aux établissements privés sans médecin de secteur 2 : c’est la remise en cause de la légalité de la liberté des honoraires, sans aucune revalorisation des tarifs, ce qui se traduit par la mort de notre exercice libéral.
· Le tiers payant généralisé (TPG) : la Ministre ne dispose pas des moyens pour revaloriser les tarifs opposables de nos actes mais trouve légitime de prendre une mesure inflationniste pour les dépenses de santé, au coût faramineux de mise en place et de gestion (qu’elle n’ose même pas chiffrer). C’est un moyen de plus pour nous assujettir à la tutelle des caisses, sous le contrôle de l’Etat.
Aucune concertation, aucune discussion n’a pu avoir lieu avec la Ministre et cette attitude irresponsable conduit malheureusement à une situation de blocage.
Contacts presse :
Emeline Barbé – 06 87 76 17 23 – emeline@eb-conseil.net
Docteur Jean MARTY – Président SYNGOF – 06 09 35 02 77
Docteur Philippe CUQ – Président UCDF – 06 08 91 86 82
Docteur Jérôme Vert – Président AAL – 06 73 69 90 82