La CSMF, premier syndicat médical français, a appelé tous les médecins libéraux, qu’ils exercent en cabinet de ville ou en établissement de soins privé à une cessation d’activité totale, du 24 au 31 décembre 2014, pour exiger la réécriture du projet de loi de Santé et l’ouverture urgente d’une négociation tarifaire débouchant sur la revalorisation des actes médicaux.
De nombreux médecins libéraux, généralistes et spécialistes, dans les cabinets de ville, dans les maisons médicalisées de garde, dans les établissements de soins privés et même dans les centres de régulation libérale, ont été réquisitionnés par les pouvoirs publics, alors qu’ils étaient grévistes, pour assurer la garde en particulier ce week-end. La CSMF salue leur esprit de responsabilité et leur sens du devoir au service des patients.
La réquisition en masse des médecins libéraux démontre qu’ils sont indispensables à la bonne marche du système de soins et ce, malgré les efforts déployés par la Ministre de la Santé pour faire croire l’inverse.
Si les 90 millions d’euros et les RTT déversés sur les services d’urgences hospitaliers dans « l’accord Historique » du 22 décembre, après une demi-journée de « grève » en portant un brassard, n’a pas permis d’effacer miraculeusement plus de 20 ans de désorganisation hospitalière, il a en revanche permis de mettre un terme aux revendications. Si bien que cette année pour la première fois, comme par hasard, la presse ne se fait pas l’écho de la surcharge des urgences hospitalières pendant les fêtes, alors que c’était devenu un « marronnier ». Pourtant, les centres de régulation libérale font face à un afflux d’appel exceptionnel. De là à penser que le silence faisait partie de l’accord….
Quoiqu’il en soit, la Ministre devra reconnaître, tôt ou tard que notre système de Santé ne peut se passer des médecins libéraux, généralistes et spécialistes. Il lui faudra trouver des moyens au moins proportionnellement équivalents à ceux dégagés en quelques heures pour cet accord récent pour les urgentistes hospitaliers publics. La CSMF n’acceptera pas des propositions a minima qui ne seraient pas à la hauteur des enjeux.
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