Alors que la protection sociale est menacée du fait de son coût, cette loi laisse la bureaucratie sanitaire protéger le gaspillage de la multiplicité des caisses maladie obligatoires et complémentaires qui font un travail redondant et accumulent les frais généraux. L’administration hospitalière publique rend ses actes faits par ses médecins 30% plus chers à la sécurité sociale que ceux réalisés en cliniques privées.
Ce sont plusieurs dizaines de milliards gaspillés mais aucun camp une fois au pouvoir n’ose jamais s’attaquer à ces repères de militants politiques.
L’administration est autorisée à facturer deux fois les honoraires des praticiens en secteur privé à l’hôpital. Les médicaments coûtent plus cher en France que chez nos voisins. Certains notoirement inutiles comme ceux de la maladie Alzheimer restent remboursés. Tout cela représente chaque fois plusieurs centaines de millions d’euros. C’est connu. Ça continue.
C’est en pleine conscience de ce manque de courage politique que les médecins libéraux des établissements n’acceptent pas cette loi qui contraint la liberté de soigner les patients qui leur font confiance. La loi prévoyait de déclasser les cliniques par le rétablissement d’un service public hospitalier et la perte des missions de service public. Le seul critère pour qu’une clinique puisse être candidate est l’absence de compléments d’honoraires de ses médecins. Les hôpitaux garderont par contre un secteur privé avec compléments d’honoraires !
Tout le monde reconnait aujourd’hui que les compléments d’honoraires sont liés au blocage des tarifs médicaux depuis 2008 pour tous les actes et depuis même 1980 pour certains d’entre eux. Renoncer à cette compensation est absurde.
La FHP a négocié dans notre dos et a refusé que des dispositions concernant les tarifs des médecins soient exclues des contrats que les cliniques pourront passer avec la bureaucratie sanitaire. Pour LE BLOC et le SYNGOF, la règle doit rester immuable : les médecins ne s’occupent pas des tarifs des cliniques. Les cliniques n’ont pas à s’occuper des tarifs des médecins qui relèvent de la convention médicale.
Voilà pourquoi le SYNGOF n’a pas accepté l’accord de la FHP. Elle souhaite montrer sa solidarité par une grève sous réquisition. Les directeurs des cliniques s’étant protégés par ces réquisitions qui entravent la grève des obstétriciens. Si le texte de la loi reste en l’état, le Syngof avertit qu’il organisera sans préavis un arrêt de l’activité des maternités privées comme il l’avait fait dans le passé.
Contacts presse :
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Docteur Jean MARTY – Président du SYNGOF, Co-président du BLOC – 06 09 35 02 77