Suite au vote de l’amendement N° 517 ayant pour objet la suppression de l’Ordre National des Infirmiers
NON à la violence faite à la profession infirmière,
NON à la violence faite aux patients !
Il faut du temps pour asseoir une gouvernance. L’Ordre Infirmier a tout juste 8 ans ! Le temps pour construire, rassembler, communiquer, convaincre lui a été volé !
Aussitôt la loi promulguée par la représentation nationale, le 21 décembre 2006, l’Ordre Infirmier a été attaqué de toutes parts par ceux-là mêmes qui ne voulaient pas sa création et qui depuis, font preuve d’un activisme autant injustifié que malhonnête à son encontre !
Tous les Ordres professionnels ont pour mission d’investir le champ politique pour défendre l’ensemble d’une profession, en préserver et en garantir l’autonomie de ses membres, dans l’exercice de leurs activités, dans le respect de la définition de leur travail, de la déontologie, de son territoire professionnel et du périmètre de ses activités.
Comment Madame la Député Michèle Delaunay peut-elle oser déclarer à l’Assemblée Nationale le 9 avril 2015, pour justifier l’injustifiable que l’Ordre « ne valorise pas la magnifique profession des infirmiers et ne parvient pas à régler les problèmes internes ni même ceux relatifs aux patients et à la déontologie ? »
Oublie-t-on que l’Ordre par ses 168 000 inscrits est le deuxième ordre professionnel français ? Oublie-t-on que le code de déontologie, après des années de procédure, vient seulement de lui être octroyé le 20 mars 2015 par le conseil d’état ? A-t-on l’audace de penser qu’en période de crise où l’effort est demandé à chacun que l’ensemble des missions régaliennes de l’Ordre va être repris sans difficultés par des instances déjà surchargées ? Les pourfendeurs de l’Ordre pensent-t-ils que l’Ordre Infirmier est moins honorable et moins utile que les autres ordres existants ? L’exception française se manifeste-t-elle aujourd’hui dans le refus d’un ordre infirmier que la majorité des pays européens ont adopté et soutenu ?
Démontrant une méconnaissance tant du travail accompli que des travaux freinés par une agitation délétère depuis la création de l’Ordre, les arguments énoncés par les députés détracteurs dans la nuit du 9 avril sont non seulement fallacieux, mais aussi irrespectueux pour l’engagement sans faille des assistants administratifs, juridiques, nationaux et régionaux et les élus de l’ordre, fallacieux et irrespectueux pour les professionnels et les étudiants infirmiers En supprimant l’Ordre Infirmier ce ne sont pas seulement les soignants que l’on pénalise, mais les patients à qui l’on refuse l’accès à une profession régulée, réflexive, compétente, autonome et responsable, prodiguant des soins de qualité dans des conditions sécures, étroitement encadrées par une déontologie et une éthique.
L’ANFIIDE, association reconnue d’utilité publique depuis 1924 et membre actif du Conseil International des Infirmières, exprime sa profonde consternation face à une décision aussi lourde de conséquences. Elle soutient activement le maintien de l’Ordre Infirmier Français et demande à Mesdames et Messieurs les Députés et Sénateurs :
· de reconsidérer la décision prise le 9 avril 2015
· de s’inscrire dans une démarche citoyenne en permettant à l’Ordre Infirmier de perdurer afin de garantir à tous les français l’assurance de soins de qualité qu’ils sont en droit d’attendre.
Contact : secretariat@anfiide.com