EVENEMENT ANNULÉ ET REPORTÉ À UNE DATE ULTÉRIEURE
En présence de la ministre de la Santé Marisol TOURAINE – sous réserve – Jean-Louis Roumégas (député), Olivier Patey (CHI Villeneuve-Saint-Georges), organisent un colloque sur la phagothérapie.
Programme :
La situation de l’antibiorésistance, modératrice : Professeure Françoise Ballereau (CHU Nantes)
> État actuel de l’antibiorésistance (Dominique Monnet, ECDC Stockolm)
> Les impasses thérapeutiques dans les infections bactériennes (Jean Carlet, consultant à l’Oms)
Les bactériophages thérapeutiques comme solution à l’antibiorésistance ? Modératrice : Michèle Rivasi (députée européenne, biologiste agrégée)
> Les phages, mode d’action, développements thérapeutiques et surveillance (Alain Du Blanchet, CHI Villeneuve-saint-georges)
> Aspects règlementaires de la production (Jean-Paul Pirnay, Hôpital reine astrid, Bruxelles)
Table Ronde (avec un représentant de l’Ansm, Michèle Rivasi, Serge Jennes – Hôpital Reine Astrid, Bruxelles)
Quelle organisation pour le bon usage de la phagothérapie, modérateur : Patrick Jault (Hôpital Hi, Percy)
> Une réponse nationale : les centres de références (Olivier Patey, CHI Villeneuve Saint-Georges)
> Organisation au niveau européen : réseau de CNR (une représentante réseau européen maladies rares) – sous réserve – Table Ronde (Maryvonne Blondin, sénatrice, Patrick Jault)
QUI PEUT FAIRE QUOI ET QUAND ?
Michèle Rivasi (députée européenne, professeure agrégée en SVTU, ancienne élève de l’école normale supérieure de Fontenay-aux-roses) et Alain Du Blanchet (CHI Villeneuve-Saint-Georges)
L’étude BURdEN BMR, conduite par l’Institut national de veille sanitaire (InVS) et remise en septembre 2015 au ministre de la Santé, a permis de mesurer les conséquences de l’antibiorésistance qui provoquerait 13 000 décès par an en France.
Or, la phagothérapie peut être une réponse pour lutter contre ce nouveau fléau.
Les bactériophages, plus simplement appelés phages, sont des virus qui attaquent les bactéries, qu’ils reconnaissent spécifiquement, pour se multiplier et les tuer (phénomène appelé lyse).
La phagothérapie est l’utilisation de ces virus particuliers pour traiter certaines maladies infectieuses bactériennes.
Bien que largement utilisée avant la découverte des antibiotiques, la phagothérapie a été abandonnée par les pays occidentaux séduits par les avantages de l’antibiothérapie.
Depuis environ une décennie, la réintroduction des phages est repensée face à un double constat :
– l’évolution de la multirésistance des bactéries responsables d’infections (nous savons désormais que près de 160 000 patients contractent, chaque année, une infection par un germe dit multi- résistant, et que près de 13 000 patients en meurent directement)
– l’absence de développement de nouveaux antibiotiques
Avec l’aide de la biologie moléculaire qui s’est développée grâce aux phages, on découvre aujourd’hui des propriétés intéressantes chez ces virus bactériens, la recherche s’accélère et les résultats s’accumulent.
Il manque cependant un cadre réglementaire.
Aujourd’hui, un médicament doit être conforme à une réglementation stricte qui impose une chaîne de production contrôlée et autorisée par les agences du médicament (EMA et ANSM). Car un traitement, quel qu’il soit, doit répondre à des caractéristiques qui définissent son efficacité et garantissent sa sécurité. Par conséquent, il est nécessaire de définir le cadre réglementaire national et européen pour les bio-médicament avant que la situation des maladies infectieuses redevienne celle qui existait avant l’ère pré-antibiotique.
Ainsi est-il urgent sensibiliser les parlementaires et de légiférer sur la phagothérapie afin de définir un cadre légal et de prévoir un programme de recherche soutenu par les autorités publiques.
> Date : jeudi 19 novembre de 14h à 17h30
> Lieu : Salle COLBERT
Contact presse :
Michèle Rivasi
michele.rivasi@europarl.europa.eu