Mercredi dernier, le CISS (Collectif Inter-associatif Sur la Santé) a publié des propositions visant à améliorer la démographie médicale.
Ces propositions ont pour principale justification une enquête d’opinion, critiquable notamment parce qu’elle ne précise pas les termes utilisés : à combien de temps correspond un délai raisonnable (6 heures, 12 heures, un jour, plusieurs jours) avant de pouvoir consulter un médecin ? (généraliste et/ou spécialiste étant ici traités indistinctement !)
ReAGJIR a été interpellé par ces propositions.
Il n’est pas question de nier les difficultés actuelles. Des inégalités de répartition des médecins sur le territoire existent, mais peut-on réellement parler de zones sur-dotées ? Le nombre global de médecins est actuellement en diminution et, de plus aujourd’hui, ils (toutes générations confondues) refusent d’exercer comme leurs prédécesseurs. La médecine est une vocation, pas un sacerdoce.
Nous ne rejoignons pas les conclusions hâtives et les solutions proposées.
Plus qu’un problème de répartition, c’est un problème d’organisation de l’activité.
Il est effectivement urgent de repenser l’organisation des soins pour que l’ensemble de la population ait accès à des soins de qualité. Les solutions doivent être organisationnelles.
ReAGJIR les a encore récemment rappelées :
· mettre en place une vraie politique de santé et d’amélioration de la répartition sur le territoire ;
· développer et améliorer les contrats incitatifs comme celui de Praticien Territorial de Médecine Générale (PTMG) qui renforce la prévoyance des jeunes médecins généralistes ;
· renforcer la formation en ambulatoire et développer la filière universitaire de médecine générale (FUMG).
Les jeunes médecins généralistes veulent exercer en ambulatoire.
En libéral ? Ce n’est pas leur priorité, mais à l’heure actuelle il s’agit du mode d’exercice majoritaire. D’autres modalités d’exercer la médecine générale existent, comme autant de réponses à un besoin de soin.
La mise en place d’une régulation à l’installation sacrifierait toute une génération de jeunes médecins, et freinerait justement leur installation ! Seules des mesures organisationnelles adaptées aux besoins des territoires, inter-générationnelles et concertées entre tous les acteurs permettent au final de prendre en charge la population. Toute autre proposition serait contre productive et démagogique.
ReAGJIR, invite le CISS à échanger sur ce sujet pour pouvoir proposer des solutions qui répondraient réellement à l’objectif : prendre en charge la santé d’une population.
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Elisabeth COURGEY
Secrétaire de Direction de ReAGJIR
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