La conférence de presse du 20ème Congrès de Pneumologie de Langue Française (CPLF), qui se tiendra à Lille du 29 au 31 janvier 2016, aura lieu Jeudi 14 janvier 2016 – A la Maison du Poumon, Paris à 8h45.
Voici les résumés des principales interventions qui seront développées lors de la conférence de presse :
Une nouvelle ère dans le traitement des cancers et de l’asthme sévère avec les thérapies ciblées
Pr Thierry Chinet, Service de pneumologie et oncologie thoracique- Hôpital Ambroise Paré- Boulogne Billancourt. Le cancer du poumon augmente partout, du fait de la hausse du tabagisme et de l’exposition à un certain nombre d’autres agents cancérogènes inhalés. Si la chimiothérapie conventionnelle demeure le traitement de référence, les thérapies ciblées et l’immunothérapie ont d’ores et déjà modifié la donne. Pour Thierry Chinet «Il s’agit d’une véritable révolution en oncologie, similaire à celle que nos anciens ont vécu en infectiologie quand les premiers antibiotiques sont arrivés…». Son intervention fera le point sur ces traitements qui font l’objet de progrès considérables et suscitent beaucoup d’espoirs chez les médecins et les patients.
Pr Michel Aubier Service de pneumologie de l’Hôpital Bichat- Paris/ Inserm U1152/ Faculté de médecine. Si le traitement habituel suffit à équilibrer 90% des patients, d’autres thérapeutiques sont nécessaires pour les 10% restants, atteints d’asthme sévère. Parmi les solutions innovantes :les biothérapies et la thermoplastie.Les premières utilisent des anticorps l’autre est une technique instrumentale qui a recours à la chaleur pour réduire l’épaisseur du muscle situé à l’intérieur de la paroi des bronches.Comment ça marche? Quels sont les enjeux? Le point avec le Pr Aubier.
Mucoviscidose : Evolution du pronostic et perspectives thérapeutiques
Pour la première fois en 2013, le Registre français de la mucoviscidose a dénombré davantage d’adultes atteints (50,6%), que d’enfants. Ce tournant témoigne des énormes progrès réalisés ces dernières décennies. L’espérance de vie à la naissance atteint désormais près de 45 ans, contre 29 ans en 1992, et 7 en 1965.
Pr Brigitte Fauroux, Unité de ventilation non-invasive et du sommeil de l’Hôpital Necker, Inserm U 955. Ce bond en avant a été rendu possible par l’amélioration des traitements dits «symptomatiques» et des connaissances sur les mécanismes à l’origine de l’insuffisance respiratoire dans la mucoviscidose. Brigitte Fauroux, qui mène depuis près de 20 ans des travaux sur le sujet, a largement contribué à ces avancées, notamment sur la ventilation non Invasive (VNI).
Pr Harriet Corvol (non présent à la conférence de presse – contribution dans le dossier de presse) Service de pneumologie pédiatrique de l’Hôpital Trousseau, Centre de Ressources et de Compétences de la Mucoviscidose, Inserm UMRS 938
L’autre axe majeur de progrès concerne les «thérapies protéiques» qui consistent à traiter non plus le gène muté, à l’origine de la maladie, mais la protéine malade. Un premier médicament est déjà disponible, et un deuxième le sera très prochainement (début 2016). Que peut-on en attendre ? Tous les patients peuvent-ils en bénéficier ?
Cannabis et poumon : cartographie des risques, nouveaux enjeux
Pr. Bertrand Dautzenberg, Service de pneumologie-Hôpital de la Pitié-Salpêtrière- Paris
Alors que depuis la loi Evin du 10 janvier 1991 (25 ans cette année !), la consommation par habitant de tabac a diminué de 50% et pour l’alcool de 25%, celle du cannabis a augmenté de 20% chez les jeunes. Les travaux de l’OFDT ont montré par ailleurs l’absence de lien direct entre statut pénal et niveau d’usage, et les données européennes récentes montrent une consommation de cannabis plus élevée dans les pays ayant le traitement le plus répressif; C’est le cas en France, pays premier consommateur en Europe avec la Tchéquie. Le cannabis a des effets respiratoires liés à la fumée (infection, BPCO, cancer) et favorise les rechutes du tabagisme liées à la co-consommation de nicotine. Ces effets peuvent être supprimés ou réduits par d’autres modes de consommation. Fort de ces constats, le Pr Dautzenberg interroge ses collègues: « S’il ne peut éviter toute consommation de cannabis chez un patient, le médecin doit-il conseiller la réduction des risques, en évitant la nicotine chez les fumeurs de tabac et la fumée chez tous ?»
Lavage de nez : un traitement médical à part entière, pour préserver le nez et soulager les bronches
Pr Ludovic le Taillandier de Gabory (non présent à la conférence de presse mais contribution dans le dossier de presse), Responsable de l’Unité de rhinologie et chirurgie plastique-Service d’Oto-rhino-laryngologie (…)- CHU de Bordeaux
Un lavage de nez, cela peut sembler banal. Et pourtant! Cette pratique ancestrale est au cœur de la panoplie de soins d’un rhinologiste; une technique simple mais essentielle au bon fonctionnement du nez qui permet par ailleurs de préserver la santé des bronches.
Pour redonner ses lettres de noblesses à ce traitement médical à part entière, le Pr de Gabory travaille depuis plus de deux ans à établir des preuves scientifiques qui permettront de dépasser le caractère empirique de la démarche. L’enjeu? Faire progresser la qualité des soins dans les cavités nasales et permettre de mieux traiter les pathologies qui leurs sont liées. « Pourquoi pratique-t-on le lavage de nez? Est-ce une technique pertinente? Peut–on l’optimiser? Entouré d’une équipe de chercheurs de tous horizons,il a rassemblé des données dont les premiers résultats vont être présentés sur le CPLF, le 31 janvier.
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