Café nile avec Didier Weckner le Mercredi 2 Mars à 8h30
Les actes de télémédecine, qui ont vu le jour en 2009 grâce à la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST) ont été définis par décret l’année suivante et recoupent cinq types d’actes médicaux (téléconsultation, télé expertise, télésurveillance médicale, téléassistance médicale et la réponse médicale). Au-delà de la « définition des actes de télémédecine, leurs conditions de mise en œuvre et leur organisation notamment territoriale », force est de constater que le stade des expérimentations n’en peut plus de traîner en longueur, que la contractualisation obligatoire avec les ARS est lourde à gérer et le financement reste encore un point d’interrogation suspendu à l’éventuelle inscription des actes dans la nomenclature (CCAM). Bref, l’approche globale de déploiement de la télémédecine revêt ses habits d’Arlésienne.
Dans ce contexte particulier, les acteurs privés font montre de créativité. Axa lance son offre de téléconsultation au mois de juin 2015, après 3 années de travail, de la conception du service au développement des outils. Mais le sujet des services proposés directement aux bénéficiaires reste « sensible ». C’est ainsi que l’institution ordinale s’est pressée de rendre un avis sur la « Télémédecine et autres prestations médicales électroniques », vite expédié le 10 février dernier, en réaction au lancement en décembre dernier du site « Deuxième avis » (300 euros la consultation dématérialisée) qui avait fait grand bruit. Alors que la médecine connectée est un des secteurs les plus porteurs de la French Tech, au point de s’assurer une présence forte sur le plus grand événement mondial high-tech de Las Vegas le salon Consumer Electronic Show (CES) 2016, on se risque encore à regarder avec effroi ces acteurs qui shunterait les prestations médicales classiques.
Peut-on parler d’ubérisation pour des services assurés par des médecins ? D’une manière plus générale, les partenariats opérationnels avec des acteurs qui portent des solutions technologiquement innovantes représentent-ils une piste pour plus de e-santé en ville ou à l’hôpital ? Ou voit-on poindre le nez d’une « médecine sans médecins » chère à Guy Vallancien ?
Didier WECKNER, Directeur délégué AXA France, en charge de la santé et des assurances collectives, nous fera l’honneur et le plaisir de venir débattre avec nous le 2 Mars prochain, de 8h30 à 10h au Sir Winston (5 rue de Presbourg, 75116 Paris) autour du thème :
« e-santé et téléconsultation : pratique médicale novatrice ou ubérisation des services aux malades ? »
Présence à confirmer par mail
Contact presse :
Olivier Mariotte
olivier.mariotte@nile-consulting.eu