L’Avantage Supplémentaire Maternité (ASM), retoqué lors des négociations conventionnelles des médecins au printemps, revient par le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), dans son article 43, sous la forme d’une « aide financière aux médecins interrompant leur activité médicale pour cause de maternité ou de paternité ».
L’objectif de cette aide financière est clairement annoncé :
– renforcer l’attractivité de l’exercice à tarifs opposables
– limiter les restes à charge.
L’objectif n’est pas d’aider les médecins à organiser leur parentalité, mais d’utiliser la parentalité pour faire rentrer les jeunes médecins dans un mode d’exercice à honoraires limités.
Demander l’extension de « cette aide financière » à tous les professionnels de santé n’est pas une solution qui la rend acceptable :
– 1/ cette aide est non seulement inadaptée aux besoins des professionnels libéraux mais est en plus discriminante ;
– 2/ cette aide est un premier pas sur le chemin des conventionnements individuels généralisés ;
– 3/ cette aide constitue un recul manifeste par rapport à la loi de 1995 qui a ouvert la voie, pour l’ensemble des libérales, à la prise en compte de leur maternité.
Le SFCD demande à l’ensemble des syndicats de se questionner sur les conséquences de cette entorse à la protection due à la famille.
Il est grand temps d’ouvrir la voie de la parentalité pour nos professions en prenant en compte les contraintes spécifiques de l’exercice libéral.