A l’occasion de la sortie de ce BEH, l’Institut national du cancer rappelle aux professionnels de santé :
La nécessité d’une information préalable des hommes afin de permettre une décision éclairée
L’ensemble des évaluations publiées en France sur ce dépistage[1] concluent qu’une information éclairée des hommes par le médecin est nécessaire, afin que ceux-ci soient au fait des limites de la démarche et prennent une décision en toute connaissance de cause. Or, les résultats d’une enquête BVA[2] montrent que seuls 47 % des hommes ayant fait un dosage du PSA disent avoir été informés des bénéfices potentiels et des limites de ce dépistage.
Un outil d’information a été mis en place et délivre aux médecins généralistes toutes les données objectives et utiles ainsi que des éléments de contexte sur les bénéfices et risques du dépistage du cancer de la prostate par dosage du PSA et de son traitement, afin de les aider dans leur pratique et dans l’information à apporter à leurs patients. Ils peuvent également remettre aux hommes la brochure « s’informer avant de décider » à l’occasion d’une consultation.
Cet outil vise à rappeler les informations suivantes :
· Un cancer d’évolution lente ;
•Un dépistage dont les bénéfices sont insuffisamment prouvés au regard des inconvénients ;
•Une fiabilité limitée ;
•Des risques de surdiagnostic et de surtraitement ;
•Des effets indésirables.
Les objectifs de ce numéro du BEH, conçus par Santé publique France et l’Assurance maladie sont de présenter :
· Les chiffres de l’incidence, de la survie et de la mortalité en France ;
· Les données du système national d’information inter-régimes de l’assurance maladie pour le dépistage individuel du cancer de la prostate chez les hommes de 40 ans et plus ;
· Retour sur l’IRM multiparamétrique avant chaque biopsie ;
· La qualité de vie à long terme des patients traités pour un cancer de la prostate ;
· Les infections génito-urinaires et risque de cancer de la prostate ;
· Etat des lieux du cancer de la prostate aux Antilles.
> Contact Presse : Institut national du cancer : Julie Decoutère : 01 41 10 14 44 – presseinca@institutcancer.fr
[1] Haute Autorité de Santé, Dépistage du cancer de la prostate – Analyse critique des articles issus des études ERSPC et PLCO publiés en mars 2009, Saint Denis : HAS, juin 2010, ainsi que Haute Autorité de Santé, Cancer de la prostate : identification des facteurs de risque et pertinence d’un dépistage par dosage de l’antigène spécifique prostatique (PSA) de populations d’hommes à haut risque ? – Rapport d’orientation, Saint Denis : HAS, février 2012.
[2] Enquête BVA pour l’Institut National du Cancer – Dépistage du cancer de la prostate : connaissances pratiques des médecins généralistes et informations transmises aux patients – Août 2015 : sondage réalisé sur un échantillon représentatif de la population française de 607 hommes de 40 ans et plus ayant réalisé un dosage du PSA.