La réforme du 3ème cycle des études médicales est en voie d’achèvement. Le constat est aujourd’hui catastrophique : cette réforme, attendue de tous, risque d’être rejetée par la plus grande majorité.
Il est incroyable de mener une réforme aussi importante pour un métier à haute valeur ajoutée comme la profession de médecin, sans une concertation très large. Obtenir un consensus avec tous les acteurs et mettre en place des formations de qualité doivent être les objectifs prioritaires de cette réforme.
Permettre aux plus jeunes d’acquérir la plus grande expertise pour donner le meilleur soin à tous les usagers est une obligation. Le chemin emprunté par la mission Schlemmer ne semble pas y mener !
Pourtant la réforme s’impose. Refonder les maquettes de formation semble logique et le rapport de juin 2015 basé sur 4 grands principes était accepté :
– Simplification du dispositif de DES
– Mise en place d’une progressivité dans la formation sans porter préjudice à l’excellence des spécialités
– Uniformisation des formations au niveau européen
– Elaboration d’un socle permettant la pluridisciplinarité
Ces principes ne sont pas là pour déstructurer une spécialité mais au contraire pour porter cette spécialité vers l’excellence. Aujourd’hui, les internes, les hospitalo-universitaires, les médecins spécialistes en exercice de tous secteurs s’accordent pour dénoncer le manque de concertation et de transparence. Certains découvrent la réforme, d’autres dénoncent la volonté de déstructurer leur spécialité au nom de ces principes.
Aujourd’hui, toutes les générations disent non à la manière, non au rendu de la mission Schlemmer. Le corps médical n’acceptera pas la destruction de certaines spécialités au détriment de la qualité de la formation et des soins.
L’UMESPE-CSMF appelle le coordonnateur de ce grand chantier à mettre en place une large consultation. Il est nécessaire de modifier certaines maquettes et corriger des éléments indispensables à la consolidation de ces spécialités, pour porter au travers de la formation des jeunes l’excellence française.