Malgré un rapport de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui, réglementairement, doit conduire au déremboursement de ces médicaments en raison d’un service médical rendu insuffisant, la décision de déremboursement n’a pas été prise par le ministère de la Santé.
Il y a beaucoup de moyens pour la santé en France, mais ces moyens sont parfois bien mal utilisés. Alors que l’argent manque pour accompagner les malades et les aidants à domicile, notre pays va continuer à dépenser inutilement 90 millions d’euros chaque année !
Et la Haute Autorité de Santé peut légitimement se questionner sur l’utilité de ses avis, non suivis d’effet malgré un diagnostic posé sévère, et rappelé par le rapport CLANET :
« Il n’y a toujours pas de preuve d’effet au-delà de 1 an de traitement. Les données observationnelles laissent penser que l’effet s’épuise ensuite rapidement. Si certains patients sont davantage répondeurs que d’autres à court terme, ils restent non repérables dans la pratique. Or, ces médicaments peuvent altérer la qualité de vie (effets digestifs et neuropsychiatriques) et/ou être à l’origine de complications parfois graves (syncopes, chutes, réactions cutanées sévères). Un impact négatif sur la mortalité reste possible chez certains patients. »
La prescription de ces médicaments baisse de 31 % à 26 % des patients. C’est grâce à la prise de conscience des médecins généralistes, et cela malgré l’opposition des centres mémoires qui continuent de prescrire ces molécules.
MG France recommande de nouveau aux médecins de suivre l’avis de la HAS, et de ne pas prescrire ou renouveler ces médicaments dès lors qu’aucun bénéfice tangible n’a été constaté par eux ou par l’entourage du patient, ce qui est le cas pour la quasi totalité des patients.