Quatre mois après l’élection présidentielle, la Mutualité Française poursuit le débat public sur l’avenir de notre protection sociale, en lançant un Observatoire. Présenté à l’occasion des Journées de Rentrée de la Mutualité Française à Nancy, cet Observatoire est composé d’une 1ère partie, « Des réalités », présentant des « indicateurs du réel », et d’une 2nde partie, « Des perceptions », composée d’une étude d’opinion mesurant le ressenti des Français sur notre système de santé.
Alors qu’Emmanuel Macron a fixé l’objectif d’un reste à charge zéro en optique, dentaire et audioprothèse, la Mutualité Française a choisi de consacrer la 1ère édition de son Observatoire à cette question du reste à charge. L’Observatoire révèle de grandes disparités entre les territoires : les Français n’ont pas les mêmes coûts de santé en fonction du département où ils habitent. Ces différences sont constatées que ce soit pour l’achat de lunettes, de prothèses dentaires ou auditives. Et les écarts peuvent être très importants, allant du simple au double pour l’achat d’une paire de lunettes de même correction !
De ce fait, le reste à charge des Français est très différent d’un département à l’autre. Pour l’achat d’un équipement moyen, un assuré doté de la garantie de complémentaire santé la plus fréquente, en optique ou dentaire, aurait un reste à charge nul dans certains départements (comme les Ardennes ou l’Ariège), alors que dans d’autres (en région parisienne notamment), son reste à charge resterait élevé. Le recours à une prothèse auditive laisse toujours un reste à charge, quel que soit le département de l’assuré.
Ces disparités se retrouvent également dans l’accès aux professionnels concernés sur les territoires, leur nombre étant très variable d’un département à l’autre. Il y a ainsi 6 fois plus d’audioprothésistes par habitant dans la Drôme qu’en Seine-Saint-Denis !
Par ailleurs, en fonction de l’endroit où ils habitent, les Français ne sont pas exposés de la même façon aux dépassements d’honoraires des médecins spécialistes, une autre composante du reste à charge. Dans la quasi-totalité des départements, au moins un spécialiste sur deux pratique des tarifs dits « maîtrisés » – à l’exception de la région parisienne et de l’Auvergne/Rhône-Alpes où ils sont moins nombreux.
Autre enseignement du baromètre : les Français ont le reste à charge le plus bas des pays de l’Union européenne à 15, grâce à l’intervention conjointe de l’assurance maladie et des mutuelles. Leur reste à charge s’élève ainsi à 247 euros en moyenne en 2015.
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Contact presse : Constance BAUDRY – constance.baudry@mutualite.fr