La protestation contre la fermeture du service de la chirurgie hépatique s’élargit et s’amplifie. La coordination se félicite du succès du rassemblement qui s’est tenue jeudi 14 décembre devant l’Hôpital Mondor pour s’opposer à la fermeture du service de la chirurgie hépatique et ses conséquences sur l’ensemble des autres services de l’Hôpital, du GHU, de l’UPEC et de la Faculté de médecine.
Dans une motion en trois points la Commission médicale du Groupement Hospitalier (CMEL) rappelle « le caractère stratégique de l’axe de transplantation hépatique et leur souhait de renforcement du recrutement de patients dans cette filière », ce qui implique « une demande de renforcement rapide de la chirurgie hépato-biliaire » pour une « vision d’un centre intégré mono-site qui fait de la greffe multi-organes » au sein du GH. Par ailleurs, la CMEL affirme que « le départ de la transplantation hépatique représente une catastrophe annoncée, notamment pour l’anesthésie-réanimation ». Cela n’a d’ailleurs pas trainé, puisque son chef de service nous a informé de son départ, menaçant la sortie de terre du bâtiment Réanimation-Blocs-Interventionnel (RBI), équipement indispensable à H.Mondor.
Le Conseil de surveillance du GHU a émis un vœu le vendredi 15 décembre rejetant le projet de Martin Hirsch de transfert de la chirurgie hépatique vers l’hôpital Paul Brousse, qui ne serait qu’une étape pour un nouveau transfert vers l’Hôpital de La Pitiè-Salpétrière. Devant une telle opposition, le Directeur Général de l’AP-HP, tente la division du mouvement en choisissant ses interlocuteurs tout en refusant de recevoir la Coordination dans sa diversité politique, syndicale, professionnelle et associative, lundi 18 décembre. La Coordination ne se laissera pas détourner de son objectif par un tel mépris à l’égard de celles et ceux engagés dans ce mouvement. Elle continuera à demander à être reçue par Mme Buzyn, Ministre de la santé. Une demande rappelée notamment dans les courriers des sénatrices et sénateurs du Val-de-Marne, des député-e-s Jean-François Mbaye et Mathilde Panot comme celui du Président du Conseil départemental.
Sans les organisations syndicales, les citoyen-ne-s, les professionnel-le-s de santé et l’ensemble des élu-e-s, il ne saurait y avoir une sortie de la crise provoquée par la décision de M.Hirsch, qui va à l’encontre des orientations de l’Agence régionale de la Santé d’Ile-de-France. C’est ce que les usagers, les personnels et des élu-e- s rappelleront le 12 janvier prochain dans Paris, tout en continuant à signer et faire signer la pétition notamment sur change.org.