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« Quand le CHU de Marseille et l’ARS PACA tentent de soumettre les sages-femmes libérales » (Communiqué)

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Faire signer une convention aux sages-femmes libérales de la ville pour un acte de notre nomenclature et proposer une prime aux 14 premières signataires, voilà l’effarant courrier qu’ont reçu nos collègues marseillaises

LE PRADO

Le PRADO (programme d’accompagnement au retour à domicile) en sortie de maternité s’est mis en place en 2012. Une sage-femme libérale vient à domicile s’assurer de la bonne santé de la mère et du nouveau-né. En général, deux visites ont lieu dont la première dans la semaine et si possible les 48h suivant la sortie.

Dès le départ, l’objectif de la CNAMTS était de raccourcir les durées de séjour. Une expérimentation a été signée en mars 2015, faisant évoluer le PRADO vers le « PRADO précoce » avec un séjour en maternité inférieur à 72h pour un accouchement et à 96h pour une césarienne.

Une mise en œuvre a minima

–          un contact anténatal avec la sage-femme libérale n’est pas  jugé indispensable

–          le temps d’astreinte (la SF doit être disponible dans les 24h) n’est pas rémunéré

–          les modalités de surveillance de l’ictère sont  à la fois floues et contraignantes

Aux yeux des sages-femmes, l’expérimentation devait permettre d’éclairer ces difficultés et d’y répondre lors de négociations avec les partenaires conventionnels

Une généralisation sauvage

La fin de l’expérimentation n’a jamais été décidée mais de nombreuses maternités s’engouffrent dans ce dispositif qui réduit leurs coûts de fonctionnement

Loin d’envisager une collaboration éclairée ville/hôpital, où chaque acteur est à la fois responsable de ses actes et intégré dans un réseau de soin, les maternités tentent d’imposer les modalités de fonctionnement à la ville.

Un nouveau degré franchi

Le CHU de Marseille se lance dans un chantage encore jamais vu ; nos collègues marseillaises viennent de recevoir un courrier proposant une prime à celles qui se soumettront le plus vite à ses exigences.

Notons que les 30 000 € annoncés à répartir sur 14 sages-femmes est une somme approchant 10 % du revenu moyen des sages-femmes libérales.

Notre exercice ne s’achète pas. Nous appelons toutes les sages-femmes à refuser la signature de tels courriers.

Négocier oui ! Se soumettre non !

La sage-femme ne peut aliéner son indépendance professionnelle sous quelque forme que ce soit. (article R.4127-307 du code de la santé publique)

Contact : Isabelle FOURNIER – isabelle.fournier@ansfl.org

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