Moins célèbre que le ballet du même nom, le syndrome de casse-noisette est un syndrome abdominal douloureux provoqué par la compression de la veine du rein gauche. Habituellement traité par chirurgie ouverte, il s’opère désormais au robot, sous cœlioscopie, aux HCL.
Dans ce syndrome assez rare , la veine rénale gauche est comprimée dans la pince formée par l’aorte abdominale et l’artère mésentérique supérieure. Cette compression entraîne une hypertension veineuse qui se manifeste par la présence de sang dans les urines et des douleurs abdominales et pelviennes chez la femme/testiculaires chez l’homme ; pouvant s’accompagner de nausées ou vomissements.
Les symptômes étant variables, les patients atteints peuvent souffrir longtemps avant que le diagnostic ne soit posé et lorsqu’il est enfin validé, le traitement est invasif : la chirurgie nécessite le prélèvement du rein tel qu’on le ferait pour une greffe afin de libérer la veine, puis l’autotransplantation de ce même rein.
Le temps d’hospitalisation est d’environ 2 jours avec une convalescence de 3 semaines.
Les urologues des HCL réalisent désormais cette intervention sous cœlioscopie, au moyen du robot chirurgical Da Vinci.
« L’avantage de la chirurgie robotique est de réaliser l’intervention en ne faisant que quelques ponctions à travers la paroi abdominale tout en étant capable de réaliser des sutures complexes », explique le Pr Sébastien Crouzet. Les douleurs post opératoires sont alors beaucoup plus faibles, avec un résultat esthétique beaucoup plus discret.
L’intervention avait été réalisée pour la première fois en Europe l’an dernier. Une troisième patiente vient d’être opérée et se porte très bien.
1 Le syndrome de casse-noisette est un peu plus fréquent chez les femmes, avec un pic de fréquence chez les femmes jeunes (20 à 40 ans). Les Hospices Civils de Lyon traitent entre 5 à 6 cas chaque année.
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