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Dynamiques d’installation des médecins généralistes en Pays de la Loire (Communiqué)

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Les données 2017 relative à la démographie des médecins généralistes libéraux et l’étude commanditée par l’Agence Régionale de la Santé sur les parcours professionnels des anciens étudiants de médecine d’Angers et de Nantes confirment que les dynamiques d’installation sont positives dans la région, à contre-courant de la tendance nationale.

« Ce constat démontre la pertinence des initiatives prises par l’ensemble des acteurs de la région. Les inégalités infra territoriales de répartition des professionnels demeurent cependant un point de vigilance », pointe l’ARS.

L’exercice libéral en groupe plébiscité par les jeunes médecins généralistes

Dans la région Pays de la Loire, on observe une augmentation de 5% du nombre de médecins généralistes depuis 2012 (Base RPPS 2012-2017) alors que le résultat national est stable et que dans le même temps, le nombre de médecins généralistes libéraux a progressé de + 0,5 % par an dans la région, là où l’on observe une baisse moyenne de – 0,4 % en France.

78% des médecins diplômés des UFR d’Angers et de Nantes et ayant terminé leur formation entre 2011 et 2013 exercent en Pays de la Loire (Etude ARS Langevin 2017) alors que 50% des internes étaient issus d’autres régions. Ceci confirme la forte attractivité de la région Pays de la Loire pour se former et exercer.

Parmi les 22% de diplômés des Pays de la Loire qui n’exercent pas en région, 40% ne souhaitaient pas quitter la région. Ceux qui partent travaillent principalement en Bretagne.

Parmi ceux qui pratiquent la spécialité de « médecine générale (MG) », 67% ont une activité libérale (ou mixte). Les autres travaillant en établissement, en PMI ou en centre de santé. L’exercice libéral attire donc majoritairement les jeunes médecins généralistes, traditionnellement après une phase de remplacement (d’une à 3 années).

60% de ces jeunes médecins généralistes exercent en cabinet de groupe et 21% exercent en Maisons de Santé Pluri-professionnelle. La pratique en cabinet isolé est  largement minoritaire (moins de 7%) pour ces jeunes et ne s’observe quasiment plus que dans les agglomérations de plus de 100.000 habitants.

La dynamique positive d’installation est corroborée par le fait que les généralistes âgés de moins de 35 ans sont deux fois plus nombreux en 2017 qu’en 2012, confirmant les effets d’une politique de soutien à l’exercice libéral en adéquation avec les attentes de demain.  En Pays de la Loire, 43 % des praticiens sont des femmes (39 % en France), et la pyramide des âges par sexe confirme ce progressif basculement, car cette proportion atteint 72 % parmi les médecins âgés de moins de 35 ans. 

Sans doute peut-on y voir le résultat d’un fort développement de la maitrise de stage dans les territoires, d’un soutien au développement des exercices coordonnés et d’une politique d’accompagnement individuel, depuis 2010.

L’important développement de la maitrise de stage chez les praticiens, dès le 2ème cycle des études médicales, a permis de développer très tôt une appétence des futurs professionnels  à un exercice de la médecine de proximité.  En parallèle, l’augmentation des cohortes de médecine générale n’a jamais cessé à Angers comme à Nantes, malgré des effectifs de l’enseignement supérieur et de la recherche maintenus à un même niveau. Cette stratégie, cumulée à la mise en place de séminaires, d’interventions et d’évènements dédiés à l’installation, ont permis à un nombre croissant d’étudiants, durant l’intégralité de leur cursus, de mieux connaître l’exercice libéral.

En favorisant l’accompagnement individuel pour les internes s’engageant dans un projet où l’offre de soins fait défaut (par exemple : les contrats d’engagement de service public) ou en assurant une amélioration de la protection sociale de jeunes femmes hésitant à créer leur cabinet à la veille d’un possible projet familial (exemple : le contrat de Praticien Territorial de Médecine Ambulatoire), l’ARS continue à faire le pari du renforcement de l’accès aux soins par la diversification des modes d’exercice et à la diversité des projets portés par les médecins.

En complémentarité l’ARS continue à accompagner fortement les professionnels porteurs d’un projet de maison de santé pluri professionnelle (MSP) car ces dernières répondent à la fois aux besoins de la population en termes de qualité, de sécurité et de continuité des soins (coordination entre professionnels de santé) et aux aspirations des jeunes professionnels de santé (travail en équipe, équilibre entre vie privée et vie professionnelle, pas d’investissement immobilier, souplesse du bail). Ces structures d’exercice attirent les jeunes médecins là où les cabinets isolés échouent. En outre, la région Pays de la Loire  innove en accompagnant une nouvelle forme d’exercice coordonné, à travers la création d’une nouvelle forme d’équipe de soins primaires, coordonnée localement autour du patient, première étape de la coordination des professionnels.

L’accès à un médecin généraliste dans la région reste encore très hétérogène sur le territoire ligérien, certaines zones étant sous tension. Pour autant la coordination des politiques publiques, l’investissement dans la formation initiale, la continuité et la cohérence sur le long terme des dispositifs engagés, l’écoute des attente des jeunes professionnels, le soutien à toutes les formes d’exercice coordonné et surtout la confiance aux acteurs de santé libéraux du territoire, conformément aux dispositions du plan national de renforcement de l’offre de soins dans les territoire sont autant de leviers qui donnent des résultats aujourd’hui. Et qui continueront à en donner demain.

Contact presse : ars-pdl-communication@ars.sante.fr

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