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Prise en charge des personnes vivant avec le VIH : la HAS publie un guide à destination des médecins généralistes (Document)

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Grâce à l’amélioration des traitements antirétroviraux, l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est désormais une maladie chronique et l’espérance de vie des personnes infectées devient similaire à celle de la population générale. Elles développent alors des pathologies dues au vieillissement, en plus des complications liées au VIH lui-même et à son traitement. Pour les prendre en charge de façon optimale, en intégrant mieux la prévention primaire et secondaire des co-infections et des comorbidités, il est nécessaire de privilégier un suivi partagé et coordonné entre l’hôpital et le médecin généraliste.

La HAS publie un guide à destination de ces derniers afin de les aider à mieux identifier les points d’attention nécessaires au suivi de ces patients, en alternance avec la prise en charge hospitalière.

L’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est aujourd’hui considérée comme une maladie chronique. Grâce à l’efficacité des traitements et à la prise en charge plus précoce, la charge virale est stable chez de nombreux patients. La majorité d’entre eux maintiennent un bon état de santé et conservent une réelle autonomie. Leur espérance de vie est d’ailleurs proche de celle de la population générale, avec, pour corollaire, le même risque de comorbidités liées à l’âge.

Toutefois, les personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine sont également exposées à un risque accru de co-infections et comorbidités liées aux traitements antirétroviraux et au virus lui-même. Face à cela, une prise en charge par le médecin généraliste, intégrée dans un parcours au long cours lui-même partagé avec l’équipe hospitalière, est désormais indispensable.

Un parcours partagé et coordonné

Le traitement antirétroviral est initié dans un cadre hospitalier par un infectiologue. Pour les patients devenus stables du point de vue virologique, un bilan annuel de synthèse hospitalier évaluant l’efficacité du traitement demeure indispensable. Il peut toutefois leur être proposé d’espacer les visites à l’hôpital et d’être suivis par un médecin généraliste. Cette prise en charge doit comprendre  l’évaluation de l’adhésion au traitement, la prévention des complications primaires et secondaires et la prise  en charge des comorbidités, qu’elles soient liées ou non au VIH. Le suivi alterné de l’hôpital avec la médecine générale implique :

– la communication des informations nécessaires pour permettre d’assurer la coordination et la continuité des soins entre l’équipe hospitalière et le médecin généraliste ;
– la mise à disposition de documents, destinés aux médecins généralistes pour les aider à mieux identifier, dans le cadre d’une consultation de médecine générale, les points d’attention spécifiques au suivi de ces patients.

En réponse à ces besoins – et suite à la demande d’un regroupement d’associations incluant AIDES, Actions traitements, Act Up-Paris, SolEnSi et TRT-5 – la Haute Autorité de Santé a élaboré un guide à destination des médecins généralistes afin de leur fournir les outils nécessaires à la prévention, au repérage et à la prise en charge des comorbidités les plus fréquentes.

Guider les médecins généralistes

En moyenne, la patientèle d’un médecin généraliste compte actuellement moins de 5 patients vivant avec le VIH. En considérant que l’initiation du traitement antirétroviral et le bilan spécifique annuel relèvent de l’équipe hospitalière, la prise en charge en médecine générale des personnes vivant avec le VIH implique quelques points d’attention spécifiques. Par exemple, les femmes vivant avec le VIH ont besoin d’un suivi gynécologique plus fréquent que celles issues de la population générale. De plus, leur contraception doit être adaptée pour éviter les possibles interactions avec les traitements antirétroviraux.

Le document est construit selon les étapes de la consultation en médecine générale :
–      Étape 1. Mener une évaluation globale au cours de la consultation : repérer les addictions, évaluer l’état nutritionnel…
–      Étape 2. Gérer le risque accru de certaines pathologies associées, tel que le risque de cancer ou le risque de co-infections par les virus des hépatites.

Si le maintien du bon état de santé du patient dépend du contrôle de la charge virale, la prise en charge optimale des personnes vivant avec le VIH repose aussi sur la prévention primaire et secondaire de co-infections et comorbidités associées. Une coordination entre le suivi  hospitalier et le suivi en ville – recentré sur le médecin généraliste – est ainsi un gage d’une meilleure prise en charge.

Pour en savoir plus :
Lire le communiqué  en ligne
Consulter le guide de la HAS

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