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« Les amendements proposés par l’ANPDE rejetés par la ministre de la Santé » (Communiqué)

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Dans le cadre du projet de loi « Ma santé 2022 » l’ANPDE a proposé un amendement devant permettre la prescription des dispositifs de soutien à l’allaitement par les Infirmières Puéricultrices Diplômées d’Etat (IPDE). Cette proposition préconisée par la HAS et soutenue par près de cent députés a été retirée en séance publique du 21 mars à la demande de la Ministre de la santé et des solidarités fondée sur des arguments inexacts.

Une méconnaissance inadmissible

Le rapporteur a rendu un avis défavorable après « expertise juridique ». Il précise que les IPDE sont déjà autorisées à prescrire des dispositifs médicaux désignés par arrêté. Cependant, il omet de préciser que cette prescription n’est autorisée que sur prescription médicale. L’enjeu de cette proposition d’amendement était d’autoriser les IPDE à prescrire seules afin d’éviter les trop nombreuses ruptures de prises en charge notamment pour les mères suivies par les IPDE. Ainsi, le rapporteur rejette un amendement sans en mesurer le sens et l’intérêt.

Madame la Ministre de la santé et des solidarités a, quant à elle, demandé aux députés de retirer l’amendement en justifiant ce choix par des propos qui choquent les professionnels. La Ministre a justifié ce retrait sur le fait que les IPDE exercent « quasi-exclusivement en secteur hospitalier » et seules « quelques-unes en PMI ». Les chiffres officiels démontrent pourtant que les « quelques-unes » exprimées par la Ministre représentent près de 40% de la spécialité soit près de 8000 IPDE. En PMI, acteur majeur de la prévention en France, la spécialité représente tout simplement 41,4 % des ETP en faisant, de loin, la première profession représentée (source Ministère des Solidarités et de la Santé).

Madame la Ministre précise également que seule une petite centaine d’IPDE exerce en libéral et que l’amendement n’aboutirait pas à une facilitation d’accès aux soins. Cependant, selon les chiffres de son propre Ministère, plus de 1000 IPDE exercent en libéral, soit près de dix fois plus que les chiffres avancés par la Ministre ! Il est regrettable de justifier un retrait d’amendement avec des sources erronées et loin de la réalité.

« Malgré les propos de Madame La Ministre, la promotion de la santé hors les murs de l’hôpital fait partie intégrante de notre activité ! Devant une telle méconnaissance des réalités, j’appelle toutes et tous les IPDE à nous rejoindre et à se mobiliser lors de la grève du 28 mars. » précise Charles Eury, président de l’ANPDE.

> Contact : Sébastien Devillers – Aurasi Communication – sdevil@aurasicommunication.com

 

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