Le Conseil international des infirmières (CII) a publié une nouvelle prise de position consacrée au problème des produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés et à leurs conséquences.
Cette publication coïncide avec la tenue d’un débat sur cette même question lors de la 72esession de l’Assemblée mondiale de la Santé de l’Organisation mondiale de la Santé, à Genève. Le CII entretenant des relations officielles avec l’OMS, il est en mesure d’intervenir pendant les débats à l’Assemblée pour y faire entendre la voix des infirmières.
Dans son intervention, le CII a ainsi insisté sur les dégâts que peuvent causer les produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés sur la santé des patients, de même que sur le risque que ces produits ne sapent la confiance du grand public envers les professionnels de santé et les systèmes au sein desquels ils travaillent.
L’OMS définit les produits médicaux de qualité inférieure comme des produits autorisés qui ne répondent pas aux normes de qualité ; et les produits médicaux falsifiés comme ceux dont l’identité, la composition ou l’origine est présentée de façon trompeuse, délibérément ou de manière frauduleuse.
Ces produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés ont des répercussions graves sur la santé publique, surtout dans les pays à revenu faible à intermédiaire, où le problème est particulièrement aigu.
Comme ces produits peuvent entraîner des effets secondaires graves ou n’avoir aucun effet thérapeutique, ils ont pour conséquence de mettre en danger la santé ou même parfois la vie des patients.
Les infirmières ont une responsabilité de rester vigilantes face à ces produits. Elles peuvent jouer un rôle important en éduquant le public aux problèmes de sécurité liés à l’utilisation de ces produits.
M. Howard Catton, Directeur général du CII, relève à ce propos que :
« Les infirmières sont très bien placées pour aider les patients à identifier les produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés. Elles peuvent contribuer aux systèmes de signalisation et de surveillance pour aider les agences compétentes à enquêter sur les origines de tels produits et à empêcher leur distribution.
Ces produits gâchent l’existence des patients partout dans le monde. Notre prise de position donne aux infirmières les outils dont elles ont besoin pour faire une vraie différence dans la vie des gens et mettre un terme à ce commerce cynique et dangereux. »
Le CII demande instamment aux gouvernements de prendre la mesure des dangers pour la santé posée par les produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés, de criminaliser leur fabrication et d’élaborer des plans nationaux intégrant des mécanismes de réglementation forts et des systèmes de signalement robustes.
Le CII encourage les associations nationales d’infirmières à collaborer avec les pouvoirs publics dans la lutte contre les produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés, et à travailler avec d’autres professionnels pour diffuser des informations exactes au sujet de la détection et de l’élimination de ces produits.
Le CII appelle d’autre part les infirmières individuelles à faire preuve d’une plus grande vigilance face à ces produits, à participer à l’élaboration de plans de riposte, de même qu’à faire en sorte que les patients connaissent l’effet thérapeutique escompté des médicaments prescrits et leurs effets secondaires connus.
Les infirmières devraient aussi sensibiliser davantage les patients et le public aux risques et aux dangers liés aux produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés, et au rôle important que les patients eux-mêmes peuvent jouer dans la détection et le signalement de ces produits.
Notes :
ICN is a partner in Fight the Fakes, a global campaign to raise awareness of the dangers of fake medicines and to combat counterfeiting.
Le Conseil international des infirmières (CII) est une fédération de plus de 130 associations nationales d’infirmières, représentant plusieurs millions d’infirmières dans le monde entier. Géré par des infirmières et à l’avant-garde de la profession au niveau international, le CII plaide pour des soins de qualité pour tous et pour des politiques de santé solides, partout dans le monde.
L’Assemblée mondiale de la Santé (AMS) est l’organe décisionnel suprême de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Elle arrête la politique de l’Organisation, nomme le Directeur général, contrôle la politique financière de l’Organisation et examine et approuve le projet de budget programme.
Pour de plus amples renseignements : Gyorgy Madarasz, attaché de presse, madarasz@icn.ch
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