La campagne de vaccination antigrippale 2019-2020 sera lancée dans quelques jours. Elle sera marquée par la généralisation de la vaccination dans les officines par les pharmaciens. Heureusement, il n’était pas question de retirer l’injection au médecin libéral, bien que le ministère de la Santé se donnant comme objectif de multiplier les accès à la vaccination, a progressivement élargi le nombre de professionnels pouvant pratiquer cet acte : les infirmiers, les sages-femmes et désormais les pharmaciens. Hélas ce partage de l’acte vaccinal n’a pas été, lui non plus, discuté avec les syndicats médicaux, si bien qu’aujourd’huise pose toujours la question du retour d’information au médecin traitant.
A ce problème, déjà souligné et toujours sans réponse, s’en ajoute un autre encore plus grave que le SML entend porter sur la place publique : celui de la mise à l’écart du médecin de l’injection vaccinale. En effet, l’assurance maladie adresse actuellement des bons de vaccination aux personnes particulièrement exposées aux risques de complications de la grippe (plus de 65 ans, patients atteints de maladies chroniques, etc.) dans lesquels la « case médecin » a tout bonnement été supprimée du coupon de prise en charge de l’injection. N’y figurent désormais plus que le pharmacien et l’infirmier (voir ci-dessous).
Le SML proteste vivement contre la situation de fait qu’instaure ainsi l’Assurance maladie en écartant le médecin et notamment le médecin traitant de la vaccination. C’est une violation des accords relevant de la convention médicale.
La dernière fois que les pouvoirs publics ont écarté les médecins libéraux de la vaccination, c’était lors de l’épisode du H1N1 durant l’hiver 2008-2009. Cela a conduit à détruire la confiance des patients dans le système vaccinal. Veut-on reconduire les mêmes erreurs ? Le SML enjoint l’Assurance maladie à ne pas répéter les erreurs du passé et à agir de toute urgence. Aussi le SML exige de l’Assurance maladie qu’elle adresse immédiatement des bons rectificatifs aux patients concernés.