Solidaire des personnels soignants de l’hôpital public en grève le 14 novembre, MG France, premier syndicat des médecins généralistes, s’inquiète de la dégradation des conditions de travail des soignants, à l’hôpital comme en ville. La pénurie de personnel nuit à la qualité des soins et retentit gravement sur les conditions de travail des soignants.
C’est dans ce contexte que sont attendues des annonces d’investissement sur l’hôpital public, nécessaires pour restaurer la qualité des soins dans tous les territoires.
MG France rappelle que les difficultés actuelles de l’hôpital public, révélées par la grève des urgences débutée il y a plusieurs mois, relèvent d’une crise systémique caractérisée par une hypertrophie du secteur hospitalier et une absence d’organisation et d’investissement sur les soins ambulatoires. Il faut à l’évidence rompre avec ce modèle qui fait aboutir toutes les demandes de soins à l’hôpital en définissant le rôle et la place de chaque acteur de soins. La crise des urgences et la réforme du Service d’accès aux soins risquent d’en fournir une parfaite illustration.
Afin d’améliorer le fonctionnement de notre système de santé, MG France réclame une clarification des missions du secteur hospitalier et du secteur ambulatoire, une prise en compte dans ces deux secteurs de la pénibilité des conditions de travail, qui passe pour les médecins généralistes par une modification des horaires de la permanence des soins ambulatoires (PDSA), et par des moyens adaptés aux missions, notamment pour la régulation libérale des demandes de soins non programmés (DNSP).