L’institut de sondage Odoxa a récemment présenté les résultats de son baromètre de l’aide aux personnes qui font clairement apparaitre ce sujet comme majeur pour les français et très mal pris en compte par les pouvoirs publics.
La question de l’aide aux personnes âgées constitue ainsi une préoccupation « plus qu’importante » pour 90% des français et 1 sur 2 la considère comme une priorité.
Parallèlement, si près de 75% des français sont persuadés que les moyens alloués aux établissements et services à domicile sont insuffisants et 90% jugent les politiques publiques inadaptées, les personnels eux continuent de bénéficier d’une « très bonne image ».
Ces résultats, tout comme la dizaine de rapports établis sur le sujet depuis 2 ans et les actions de l’AD-PA au côté de l’intersyndicale SAPA, rappellent une fois encore qu’il y a urgence à agir pour l’Etat français.
La première des nécessités est d’augmenter significativement le nombre de professionnels intervenant à domicile et en établissement pour mieux les soutenir et en revaloriser les salaires et carrières, tout particulièrement pour ceux du secteur de l’aide à domicile qui sont rémunérés près de 13 ans au SMIC avant revalorisation.
Il convient ensuite de repenser le modèle de l’aide aux personnes âgées en établissement et à domicile, notamment en développant de nouveaux services et métiers axés sur les réponses en accompagnement socio-culturel et sur l’effectivité des droits et libertés.
L’AD-PA continuera donc à demander à l’Etat des mesures concrètes et dans l’immédiat, avec l’ensemble des organisations syndicales, la création de deux postes supplémentaires dans chaque établissement et service à domicile.
Les professionnels du secteur ont été très patients depuis 30 ans. Ils ne l’acceptent plus et rappelleront sans cesse au Président de la République qu’il doit agir vite.