Condamnées par la loi, les mutilations sexuelles féminines sont pourtant une réalité : la France est le 2ème pays le plus concerné en Europe après le Royaume-Uni. La HAS a élaboré une recommandation pour prévenir cette forme de maltraitance largement méconnue des Français et des professionnels de santé mais aussi pour améliorer la prise en charge des femmes qui en sont victimes.
Les mutilations sexuelles féminines sont des maltraitances qui touchent les femmes de tous les âges et de toutes les catégories socio-professionnelles. Elles relèvent d’une pratique coutumière ancestrale qui ne correspond aux préceptes d’aucune religion. Dans le monde, 200 millions de femmes en auraient été victimes, et 125 000 femmes adultes mutilées vivraient en France selon une estimation de 2010. Ces mutilations sont de natures diverses : altération des organes sexuels, ablation partielle ou totale des lèvres ou du clitoris (excision) ou sutures des lèvres (infibulation) pour les principales. Il est essentiel que les professionnels de santé connaissent mieux ces maltraitances afin de participer au repérage des risques, de les prévenir mais également afin de savoir comment réagir s’ils découvrent une mutilation sexuelle chez une de leurs patientes, qu’elle soit mineure ou majeure. C’est pour répondre à ces enjeux que la HAS publie une recommandation sur la prévention et la prise en charge des mutilations sexuelles féminines.
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