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Conférence sur la prise en charge obstétricale dans les pays en développement (Paris)

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Mardi 6 novembre 2012, 14h30, Présentation par Gilles CRÉPIN (Membre de l’Académie nationale de médecine, crepin.gilles@neuf.fr)

             Conférence invitée

            La santé des femmes dans les pays en voie de développement  par Gilles CREPIN au nom de Jacques MILLIEZ (Membre de l’Académie nationale de médecine

Par rapport aux pays développés, la mortalité maternelle est cent fois plus élevée dans les pays à faibles ressources, où chaque minute une femme meurt parce qu’elle est enceinte. Les décès surviennent presque tous pendant l’accouchement, à domicile, et le plus souvent par hémorragie. L’absence de professionnel de la naissance, l’éloignement et le dénuement qui empêchent l’accès aux soins obstétricaux d’urgence en expliquent les causes. Quatre facteurs contribuent à la réduction de la mortalité maternelle : l’élévation du niveau de vie, l’éducation des filles, la baisse de la fertilité, la formation de personnels qualifiés en obstétrique.

Communications

Comment réduire la mortalité maternelle ? par Alexandre DUMONT (Institut de recherche et développement, Université Paris Descartes, UMR 216, 4, avenue de l’Observatoire – 75005 Paris

La mortalité maternelle reste toujours très élevée dans la plupart des pays en développement. Une large part des décès maternels est due à un traitement trop tardif ou inapproprié des complications obstétricales. Il est donc urgent de mettre en œuvre des interventions efficaces pour remédier à cette situation. Quelques évaluations expérimentales ou quasi-expérimentales permettent de fournir les premières évidences sur l’efficacité et la mise en œuvre des interventions qui visent à améliorer la prise en charge des urgences obstétricales dans les pays à faibles ressources. Ces interventions consistent en général à mobiliser les communautés pour améliorer le recours aux soins en temps utile et à améliorer la filière de soins et les pratiques médicales aux différents niveaux de la pyramide sanitaire. Les approches basées sur les revues de cas de mortalité maternelle ou de morbidité sévère dans les établissements de santé et les interventions sur la filière de soins semblent les plus efficaces. Mais ces informations sont encore fragmentaires. Les futures recherches devraient permettent de comprendre comment et pourquoi ces interventions produisent des effets positifs sur la santé des mères et des nouveau-nés.

 

      La chirurgie des fistules obstétricales par Ludovic FALANDRY et Claude DUMURGIER (Médecins        généraux inspecteurs, chirurgiens des hôpitaux des Armées)

Les auteurs, ayant une expérience de plus de trois décennies des fistules obstétricales (FO) rappellent les principes de la prise en charge chirurgicale des fistules obstétricales secondaires à un travail prolongé (classiquement plus de deux jours ), qui est la cause principale des FO dans les pays très pauvres . Une classification clinique permet de classer ces fistules obstétricales en trois groupes de difficulté croissante. Si la technique de base est simple, les difficultés dépendent des lésions tissulaires (sclérose), du siège de la fistule, des lésions associées (atteinte sphinctérienne, fistules de la filière ano rectale associée dans un tiers des cas…) Si les FO du groupe I peuvent être traitées avec succès (moins de 20 %) en un seul temps opératoire, les FO graves, complexes nécessitent deux ou plusieurs interventions pour obtenir une guérison ou une amélioration. La qualité des soins post-opératoires, la recherche clinique et chirurgicale permettront  l’amélioration des résultats globaux, ce qui est encore loin d’être le cas dans les conditions actuelle. La prévention (soins obstétricaux d’urgence, ressources humaines) est possible puisque cette conséquence dramatique de la dystocie a pratiquement disparu dans les pays riches.

Chronique historique

      Les femmes et le sida par Roger HENRION (Membre de l’Académie nationale de médecine)

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