« Lors de la séance d’ouverture des négociations interprofessionnelles, le directeur général de la Cnam, a proposé d’augmenter de 50 % l’enveloppe dite « d’amorçage » pour les CPTS qui ont signé l’ACI depuis 2019. Le Syndicat des médecins libéraux (SML) estime qu’il s’agit d’une mesure en trompe l’œil.
En effet, selon les propres chiffres de la Cnam, seules 31 CPTS ont réussi à signer le précieux accord, ce qui ne devrait pas coûter trop cher aux caisses ! Et pendant ce temps, les 578 CPTS toujours en projet, elles, se débattent dans une paperasserie infinie se demandant si elles parviendront au bout de la course d’obstacles.
Plutôt que de simplifier les procédures, la Cnam propose des gadgets comme les « kits de promotion sur l’exercice coordonné » et des aides à la construction du diagnostic territorial, ce qui est en soi une manière de placer sous tutelle les professionnels de santé à l’initiative des projets.
Le SML s’étonne qu’il ne vienne pas à l’idée de la Cnam, ni du ministère de la Santé d’ailleurs, de simplifier les usines à gaz que sont les CPTS. Ce constat renforce le SML dans sa conviction qu’il faut commencer par développer les équipes de soins traitantes qui ont le mérite d’être accessibles à tous et faciles à mettre en œuvre.
Le SML dénonce l’obstination de la Cnam et réclame un financement pour soutenir rapidement l’action des les équipes de soins, sans passer par la case bureaucratie.
Le SML rappelle que durant la première vague de l’épidémie de Covid-19, parmi les organisations qui se sont déployées pour prendre en charge les patients, la plupart n’étaient pas des CPTS, mais des équipes ouvertes pilotées par les médecins. »