« Dans son communiqué de presse du 9 décembre, la Fédération Nationale des Étudiants en Soins Infirmiers (FNESI) alerte sur les conditions de formation depuis le début de la crise sanitaire. Les étudiants d’aujourd’hui sont les soignants de demain mais aussi nos futurs collègues. La FNI partage pleinement leur analyse de la situation.
Avec l’ensemble des professionnels de santé, les étudiants en santé et particulièrement les étudiants en soins infirmiers ont été largement mobilisés dans la lutte contre la pandémie. Ils payent aujourd’hui un double tribut : celui des perturbations de leur formation et celui sur leur propre santé alors qu’ils n’ont pas débuté leur carrière.
Si une crise sanitaire génère obligatoirement des aménagements indispensables pour soigner les patients, tout aussi indispensable est une vision prospective des enjeux à venir, qui perdureront après la pandémie. Ces défis à venir de notre système de santé sont polarisés sur deux thèmes : la dépendance des personnes âgées et l’explosion du nombre de malades chroniques. L’avenir se fera donc à domicile. Pour relever ces défis, notre système de santé devra s’appuyer sur des soignants nombreux et sur une amélioration continue de la qualité des soins.
Verbalisée pour la première fois depuis 2012 par Annie Podeur, alors Directrice Générale de l’Offre de Soins, la désaffection des métiers du soins n’est pas une nouveauté. Autre effet collatéral de la crise, elle pourrait s’accentuer par les effets décrits par la FNESI. L’alerte lancée doit être entendue au plus haut niveau afin d’assurer le renouvellement générationnel nécessaire pour garantir l’accès aux soins de tous les Français. La prise de conscience doit se faire aujourd’hui pour que demain nous ne connaissions pas la pénurie qui existe déjà dans d’autres professions. »
Lire la suite du communiqué de presse