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Objet de débats dans le cadre de la crise Covid, la recherche française et notamment celle menée par les hôpitaux publics reste très dynamique (Communiqué)

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A l’occasion de la journée mondiale contre le cancer du 4 février, la FHF, le CNCR et les Conférences des CHU et des CH tiennent à rappeler l’engagement des établissements publics de santé dans la prise en charge des cancers et la recherche.

Outre le soin, l’activité publique de recherche en cancérologie est majeure. FHF Cancer et le Comité National de coordination de la Recherche (CNCR), associés de longue date dans le cadre d’un partenariat pour valoriser la cancérologie publique, ont réalisé une analyse détaillée sur la recherche en cancérologie, disponible en ligne dans son intégralité en mars prochain, et dont les premiers chiffres sont révélés aujourd’hui.

Les hôpitaux publics sont des acteurs majeurs de la recherche translationnelle en France. Le code de la santé publique rappelle à plusieurs reprises que la participation active à la recherche fait partie des missions reconnues aux établissements de santé en précisant qu’ils « participe[ent] à la recherche et à l’innovation en santé[1] » et organisent « les enseignements (…) [et] la recherche médicale et pharmaceutique[2] ».

Le maintien d’un haut niveau de recherche médicale est crucial à plusieurs titres :

1) La recherche d’aujourd’hui est le fondement du progrès médical et de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins de demain ; notamment dans les maladies chroniques comme le cancer dont l’incidence tend à augmenter et la survie des personnes atteintes s’améliorer ;

2) La recherche joue un rôle considérable pour maintenir l’indépendance sanitaire de la nation, indépendance dont l’enjeu est apparu encore plus fondamental à l’occasion de la crise du coronavirus ;

3) L’excellence de la recherche est un facteur d’attractivité important pour que les professionnels s’engagent et restent dans les établissements publics.

La recherche contribue ainsi largement à l’amélioration de l’état de santé de la population et au maintien du haut niveau de service apporté par notre système de santé.

Au moment où la stratégie décennale de lutte contre le cancer est aujourd’hui dévoilée, la Fédération hospitalière de France et le CNCR qui ont pour mission de valoriser l’investissement des établissements publics en matière de recherche, ont souhaité dans le cadre de leur partenariat mener une analyse afin d’objectiver la production effective de recherche émanant des établissements français.

Dans ce but, il se sont appuyés sur l’expertise de la cellule bibliométrique du CNCR pour réaliser un travail de mesure exhaustive quantitative et qualitative de la production scientifique en cancérologie, (tumeurs solides et hémopathies malignes), en quantifiant les essais cliniques interventionnels et les publications réalisés sur les deux périodes calendaires 2010-2014 et 2015-2019.

Grâce aux résultats, l’ambition est de « poser un diagnostic » sur la recherche en cancérologie dans notre pays afin de bâtir des propositions permettant de renforcer ces activités et de conforter les professionnels dans leurs missions.

Essais cliniques interventionnels.

Dans le monde, une étude interventionnelle sur cinq est une étude en cancérologie. Le nombre d’études en cancérologie a augmenté entre 2010 et 2019 de près de 60%. Les Etats Unis restent le leader incontestable, avec un peu moins de la moitié des études interventionnelles mondiales. L’augmentation est très importante pour la Chine (+172 % entre les deux périodes analysées), moins importante pour l’Espagne (+28%), les Etats-Unis (+23%) ou la France (+21%).

En France, on observe 1641 nouvelles études interventionnelles autorisées sur la période 2010-2019, la moitié à promotion CHU/CH et l’autre moitié à promotion CLCC. Ces études ont permis l’inclusion de près de 314,000 patients, une très bonne nouvelle, quand on sait que l’inclusion dans un essai améliore la prise en charge des patients atteints de cancer.

Contrairement aux autres disciplines, les essais cliniques en cancérologie sont des phases précoces 1 et 2 dans presque une étude sur quatre. Ces études sont multicentriques dans 60% des cas, un tiers des études faisant intervenir plus de 5 centres recruteurs. Le nombre médian de patients inclus par an dans les études est de 15. La répartition des inclusions se fait pour la moitié dans les études à promotion CHU/CH et pour l’autre moitié par les études à promotion CLCC. Sur les dernières années, le dynamisme dans la recherche des CH est à prendre en considération, avec un nombre croissant d’études promues par un CH et un nombre croissant de patients inclus : 17 000 sur la période 2010-2019.

Publications scientifiques ; articles et revues.

Sur la période 2010-2019, le nombre de publications en recherche biomédicale est en France d’environ 241,000, soit un peu plus de 4% de la production mondiale. La France est sur la dernière période calendaire étudiée en 9ème position après les Etats Unis, la Chine, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon, l’Italie, le Canada et l’Australie. Elle améliore de façon très significative son impact citationnel normalisé (ICN) et passe en seconde position sur le plan mondial, juste derrière les Etats-Unis.

La production des publications scientifiques est aussi très dynamique en cancérologie, avec un peu moins de 1,250 000 publications sur un peu plus de 5,800 000 dans le domaine de la recherche médicale, correspondant à environ 22% de la production. Un peu plus d’un tiers des articles sont publiés dans des revues d’Oncologie et les deux autres tiers dans d’autres revues d’autres spécialités scientifiques, avec une part de marché plus réduite variant pour la plupart d’entre elles entre 1% et 7%. La distribution reste identique entre les deux périodes calendaires étudiées. Les Etats Unis sont en première place sur les deux périodes étudiées, suivis sur la période 2015-2019 de la Chine, du Japon, de l’Allemagne, de l’Italie, du Royaume Uni et de la France en 7ème position.

En France, la recherche en Cancérologie est aussi très active, avec 59,150 publications sur les dix années étudiées. Le nombre augmente de 24% entre les deux périodes étudiées, correspondant à 5,27% et 4,40% de la production mondiale, respectivement. La France reste sur le plan mondial en 7ème position, après les Etats-Unis, la Chine, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, et l’Italie. A noter une augmentation entre les deux périodes de plus de 100% pour la Chine et l’Inde qui se situe en 9ème position sur la période 2015-2019. Les publications en cancérologie sont effectuées dans des revues d’Oncologie pour plus d’un tiers d’entre elles et dans d’autres revues spécialisées pour le restant : biologie cellulaire (6,6%), chirurgie (6,3%), imagerie (5,7%), hématologie (4,2%) ou autres. De façon très significative, l’impact citationnel normalisé (ICN) augmente aussi entre les deux périodes passant de 1,69 sur la période 2010-2014 à 2,44 sur la période 2015-2019.

En France, dans le domaine de la cancérologie, un article sur deux (toutes localisations confondues) est cosigné par au moins un auteur CHU.

Ces données illustrent de façon incontestable la qualité de la recherche française en cancérologie.

Le Professeur Didier Samuel Président du CNCR et le Professeur Xavier Troussard Président de FHF Cancer annoncent que le rapport global ainsi que les fiches thématiques par localisation, seront disponibles courant mars sur le site internet du CNCR et feront l’objet d’une large communication.

  • La Fédération Hospitalière de France (FHF)
  • Le Comité National de Coordination de la Recherche (CNCR)
  • La Conférence des Présidents de Commission Médicale d’Etablissement de CHU
  • La Conférence des Directeurs généraux de CHU
  • La Conférence des Présidents de Commission Médicale d’Etablissement de centre hospitalier
  • La Conférence Nationale des Directeurs de centres hospitaliers

Contact presse FHF : nils.enderlin@presse.havas.com

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