L’intersyndicale des « oubliés du Ségur » a tenu une conférence de presse ce lundi 15 février 2021 ; huit organisations nationales, ensemble, y étaient présentes.
Notre constat, partagé, est sans appel :
- les améliorations salariales du Ségur ne sont qu’un rattrapage pour les soignants, médecins et non médecins, de l’hôpital public ;
- les médecins et pharmaciens des secteurs privés, non lucratif et lucratif, ont été écartés de ces augmentations ; pourquoi ?
- la revalorisation de la rémunération des soignants des EHPAD, bien tardive, ne s’applique ni aux médecins coordonnateurs ni aux pharmaciens ;
- les services à domicile en sont également exclus ;
- le secteur du handicap et des IFSI n’a bénéficié d’aucun des rattrapages salariaux.
Face à ces iniquités, le ministre de la Santé a fermé ses portes au dialogue social.
L’intersyndicale, constatant déjà des départs de nombreux praticiens des secteurs privés non lucratif et lucratif, et des recrutements difficiles – par exemple, près de 40% des EHPAD n’ont pas de médecin coordonnateur – , envisage tous moyens pour combattre les discriminations induites par la politique du ministre de la Santé :
- Procédures judiciaires nationale et européenne pour traitement inéquitable ;
- Grève administrative ;
- Grève des gardes médicales et des permanences pharmaceutiques ;
- Manifestations devant le ministère et les ARS ;
- Propositions d’actions communes avec les fédérations d’employeurs des secteurs privés non lucratif et lucratif ;
- Front commun avec d’autres intersyndicales qui représentent aussi le monde hospitalier et médico-social.
Nous, intersyndicale des oubliés du Ségur, appelons tous les acteurs du soin à soutenir notre mouvement contre les discriminations induites par la politique du ministère de la Santé.
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