Profession médicale maltraitée depuis trop longtemps, les sages-femmes demandent que leurs compétences soient enfin reconnues !
Leur oubli lors du Ségur confirme d’ailleurs le dédain affiché pour cette profession, qui ne fait qu’aggraver la situation et nos difficultés d’exercice, en provoquant une désaffection pour la discipline avec désormais des problèmes de recrutement qui se profilent.
Contrairement aux autres professions de santé autant soignantes qu’administratives dûment convoquées à l’occasion du Ségur de la Santé, aucune écoute spécifique n’a été dévolue aux sages-femmes.
Pourtant depuis des années les sages-femmes réclament des dispositions adaptées concernant leur formation et l’exercice médical qui en découle :
- leur reconnaissance et leur positionnement auprès des autres professionnels médicaux, et non pas auprès des para médicaux (infirmier.e.s ) ce qui est toujours le cas actuellement à l’hôpital et dans la classification de l’INSEE.
- leur liberté de prescription pour le renouvellement d’arrêts de travail des femmes enceintes, ou de leur adressage direct au spécialiste, à même de fluidifier le parcours des patientes et de simplifier les prises en charge ville-hôpital dans le cadre d’un parcours de soins coordonné.
- la reprise des travaux sur les décrets de périnatalité et la réforme des autorisations d’exercice, avec un calendrier d’urgence pour la santé périnatale et la mise en place des unités et filières physiologiques.
- la réforme tant attendue des études avec le cursus maïeutique en 6 ans, eu égard au nombre d’heures de formation (cours et stages), et avec pour la 6eme et dernière année devenue celle de la thèse d’exercice, l’indispensable accent mis sur la prévention en maïeutique et santé périnatale.
- la réforme de l’enseignement avec une réelle bi-appartenance des enseignant-chercheurs dans le cadre de l’universitarisation, ce qui passe par la création de postes hospitalo-universitaires pour les sages-femmes à l’instar du contingent de MCU-PH des odontologistes.
- une rémunération décente à hauteur de leurs compétences, de leurs qualifications, et de leurs responsabilités, au regard de celle des autres soignants, et au mieux précisée dans la lettre de cadrage du ministère concernant la poursuite des négociations en attente avec la CNAM.
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