L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a adopté une note scientifique sur la phagothérapie, présentée par Catherine Procaccia, sénateur, vice-présidente de l’Office, lors de sa réunion du jeudi 4 mars 2021.
Les bactériophages, ou « phages », sont les virus naturels des bactéries : ils sont capables de les infecter et de s’y multiplier jusqu’à les tuer, rendant possible leur utilisation pour le traitement d’infections bactériennes. Connus notamment en France depuis un siècle, les phages ont rencontré un bref succès avant d’être supplantés par les antibiotiques, plus faciles d’emploi, moins coûteux et capables de cibler un large éventail de bactéries, alors que les phages sont très spécifiques à leur bactérie-cible. Mais avec le développement de l’antibiorésistance, de plus en plus de personnes se trouvent dans des situations d’impasse thérapeutique. Le recours aux phages est une réponse pour ces patients dont certains se voient contraints au tourisme médical dans les pays qui ont maintenu leur utilisation.
Le renouveau de la phagothérapie en France se heurte néanmoins aujourd’hui à deux obstacles : un contexte réglementaire contraignant et l’absence de modèle économique robuste.
Négliger son potentiel serait cependant une erreur stratégique. Il importe donc que la mise en place d’un cadre de recherche et juridique adapté permette aux équipes académiques, médicales et industrielles impliquées sur le sujet de relancer la phagothérapie en France et en Europe
La note est accessible sur les pages internet de l’OPECST sur les sites de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Pour tout renseignement, contacter :