Alors que plus des trois quarts des résidents d’EHPAD sont désormais vaccinés, le SYNERPA dévoile les résultats d’une enquête IFOP[1] sur l’état de l’opinion à l’égard de différents enjeux liés à l’épidémie de COVID-19.
Cette étude analyse en particulier l’opinion des Français sur le déroulement de la campagne de vaccination et l’évolution de la situation sanitaire, ainsi que leur perception du rôle des personnels des services d’aide à domicile depuis le début de la crise.
La stratégie du Gouvernement validée par les Français
73% des Français approuvent le choix du Gouvernement d’avoir vacciné en priorité ce public. Les EHPAD constituent en effet un écosystème à part qu’il fallait protéger au plus vite. Les attentes des Français étaient fortes et, parmi les termes qui reflètent le mieux leur état d’esprit lorsque la campagne a débuté : le soulagement (36% des citations des interviewés) et la confiance (33%).
La vie reprend en EHPAD même si la vigilance reste de mise
Ouverture des restaurants, reprise des activités en petits groupes, visites en chambre, etc. : la vie reprend en EHPAD, toujours dans le strict respect des mesures barrières et la plus grande vigilance. Le virus circulant toujours, 70% des Français se disent d’ailleurs encore inquiets pour leurs proches âgés et 53% inquiets pour eux-mêmes. Cette inquiétude légitime est liée à l’imprévisibilité de la crise.
Pour Florence Arnaiz-Maumé, Déléguée générale du SYNERPA : « L’évolution de l’épidémie en EHPAD démontre la pertinence d’avoir vacciné en priorité les personnes âgées. La vaccination est un immense soulagement. C’est pourquoi, il est impératif d’approvisionner en continu les EHPAD de 100 000 doses par mois jusqu’en juin puis de 50 000 doses mensuelles afin de poursuivre la protection des nouveaux résidents et des personnels jusqu’à la fin de l’année, et de rassurer les familles. »
L’aide à domicile, un secteur oublié
78% des Français jugent que le rôle des personnels de l’aide à domicile n’a pas été suffisamment reconnu par les pouvoirs publics. Ce chiffre interpelle, quelques jours après l’annonce par Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l’Autonomie, d’une revalorisation « historique » des salaires des personnels de l’aide à domicile qui ne doit s’appliquer en réalité qu’aux salariés du secteur associatif, mettant ainsi de côté près de la moitié des salariés du secteur soit 160 000 personnes.
Le constat du décalage persistant entre l’urgence d’une réforme profonde du secteur et les réponses insuffisantes apportées par les pouvoirs publics est sans appel. La politique menée actuellement va à l’encontre de la volonté des Français, dont 85% souhaitent vieillir à domicile[2], et ne prend pas en compte les besoins d’un secteur majeur.
Pour Florence Arnaiz-Maumé, Déléguée générale du SYNERPA : « Les Français partagent le constat que les pouvoirs publics ne sont pas à la hauteur du rôle que les personnels de l’aide à domicile jouent au quotidien. La déclaration de Brigitte Bourguignon début avril était trompeuse. Il est aujourd’hui urgent de mener une réforme profonde de son modèle économique et de son offre. Continuer à ne rien faire c’est prendre le risque de sacrifier un secteur d’activités plus essentiel que jamais et laisser des milliers de personnes (personnes âgées accompagnées et leurs aidants) seules. »
[1] Étude IFOP pour le SYNERPA : « L’état de l’opinion à l’égard de différents enjeux liés à l’épidémie de COVID-19 dans le secteur du Grand Âge » – Avril 2021 – Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1008 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
[2] Étude IFOP et Sociovision– Février 2019
Contacts presse
HAVAS Paris – Mathieu LETRANCHANT – Email : mathieu.letranchant@havas.com
SYNERPA – Aurélie FAURE – Email : faure@synerpa.fr