Les élections régionales et départementales auront lieu les 20 et 27 juin 2020. Comme à chaque élection, il est question de l’accès aux soins et de démographie médicale. Cela fait déjà quelques années que les médecins sont de moins en moins nombreux, et la population vieillissante. On sait qu’il faudra attendre au moins 2025 pour que les chiffres repartent à la hausse. Conscient de cette problématique, ReAGJIR, le syndicat représentatif des jeunes généralistes (remplaçants, installés depuis moins de 5 ans et universitaires), souhaite redonner quelques conseils à l’occasion de cette échéance importante.
Ne plus penser « un clocher un médecin »
Beaucoup de maires, pour répondre à l’inquiétude compréhensive de leurs administrés, cherchent à installer des médecins sur leur territoire mais un simple calcul permet de comprendre qu’il n’y aura pas assez de généralistes pour tous les villages et, donnée primordiale, les jeunes médecins ne veulent pas travailler seuls.
« Aujourd’hui la majorité des généralistes souhaitent s’installer à plusieurs, avec d’autres médecins ou professionnels de santé. L’idée est qu’un ensemble de soignants puisse prendre en charge un bassin de population, chacun intervenant dans son champ de compétences et partageant avec les autres la prise en charge des patients. », explique le Dr. Agathe Lechevalier, Présidente de ReAGJIR.
Un médecin s’installe généralement dans un territoire qu’il connaît
Régulièrement des médecins partant à la retraite ou des élus se plaignent de ne pas trouver de relève ou de nouveaux médecins prêts à s’installer. « Cela fait plusieurs années que nous le répétons : un médecin s’installe sur un territoire qu’il connaît, dans lequel il est passé lors de son externat, internat ou de remplacements. C’est pourquoi il est très important de développer la maîtrise de stage, et de bien accueillir les futurs médecins, pour leur donner envie de s’installer plus tard dans un endroit où ils seront passés et qu’ils auront apprécié », rappelle le Dr. Agathe Lechevalier.
Territoires ruraux, semi-ruraux ou urbains, tous sont aujourd’hui des déserts médicaux ou presque, et les futurs médecins ne choisissent pas en fonction de la ruralité mais de leur famille (métier du conjoint, école pour les enfants…), des services à proximité, du réseau de professionnels de santé…
L’exercice libéral comme salarié séduit les jeunes. « On entend parfois que la jeune génération de médecins veut être salariée, ce n’est pas ce qui ressort des sondages menés et du terrain. En revanche accompagner pas à pas le futur installé libéral est une garantie supplémentaire que l’installation se passe dans de bonnes conditions. », ajoute le Dr. Agathe Lechevalier.
« Une fois constaté le manque de médecins sur les prochaines années, la solution n’est pas de rivaliser d’avantages ou de propositions financières délirantes mais bien de comprendre qui sont ces jeunes médecins, ce qui va motiver leur envie de s’installer et de rejoindre un groupe de soignants au service d’un bassin de population. Pour une permanence des soins comme une meilleure prise en charge des patients. », conclut le Dr. Agathe Lechevalier
Informations intéressantes pour aller plus loin :
- Guide pour un meilleur accès aux soins
- Enquête sur les déterminants à l’installation des jeunes médecins – enquête nationale commune – ReAGJIR
- Repenser le début d’exercice des jeunes généralistes
Contacts presse :
- Pauline SAINT-MARTIN – pauline.saintmartin.rp@gmail.com
- Anne-Lise VILLET – annelise.villet.rp@gmail.com
- Dr. Agathe LECHEVALIER – president@reagjir.com