Lancée depuis le 18 octobre 2016, la réforme du 3ème cycle des études de pharmacie écume retards et reports. Présentée comme étant une priorité des ministères, les étudiants constatent que l’investissement de ces derniers n’est pas celui escompté.
“ Nous sommes las ! Las de ne pas être considérés. Las d’être toujours derniers sur la liste des priorités de nos ministères qui se disent à l’écoute “. Ces mots d’un communiqué similaire en date du 18 février 2019 sont le témoin aujourd’hui d’un écho qui persiste : celui d’une réforme qui se voulait prometteuse et être un tremplin pour l’avenir de la profession, cette dernière semble mise à nouveau sous le tapis des ministères.
Le dépôt du rapport de la réforme du 3ème cycle, initialement prévu au 19 octobre 2021, repoussé au 27 octobre se retrouve une fois de plus annulé et reporté. Une manœuvre d’évitement au bénéfice de la montre, au vu des temps politiques majeurs qui oculteront les différents travaux en 2022, que les étudiants en pharmacie estiment déplorable.
Indispensable pour la formation des pharmaciens à leurs nouvelles missions, cette réforme est la garantie d’une évolution des formes d’apprentissage des étudiants en pharmacie, en passant notamment par l’intégration du patient au sein de leur formation et l’augmentation de la part dédiée à la simulation dans notre cursus permettant ainsi de repenser la pédagogie de notre 3e cycle. Comment peut-on prêter le serment d’exercer dans l’intérêt de la santé publique de tous lorsque nous n’y sommes pas nous mêmes correctement formés ? Derrière la formation des futurs professionnels de santé, il en va de la prise en charge adéquate des patients qui pâtissent eux aussi de ces multiples reports.
Un engagement fort sur cette réforme doit avoir lieu, accompagné des moyens nécessaires, avec un travail en profondeur pour accompagner les évolutions de notre profession. Elle doit de fait, devenir une réelle priorité pour le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et le Ministère des Solidarités et de la Santé.
Nous exhortons donc les ministères à prendre connaissance de ce rapport et à nous recevoir afin de finaliser cette réforme, dans tout le respect des générations actuelles et futures de pharmaciens de France.
Contacts :