La CSMF se félicite de la démarche unie de l’ensemble de la représentation de la profession médicale (Conseil National de l’Ordre des Médecins et les six syndicats représentatifs) afin de défendre le métier de médecin. Par un courrier commun, la profession interpelle la commission des affaires sociales du Sénat et les sénateurs concernés sur les dispositions contenues dans le PLFSS 2022 qui instaure l’accès direct des patients aux orthophonistes, aux orthoptistes, aux masseurs kinésithérapeutes et aux infirmiers de pratiques avancées (articles 40, 41 quinquies, 41 sexies et 41 octies).
Cette lettre commune dénonce une médecine sans médecin, ce qui ne peut être la solution aux difficultés démographiques actuelles mais qui par contre met en place des dispositions qui peuvent conduire à des retards diagnostiques et des pertes de chance pour les patients.
Au contraire, les médecins se prononcent pour un parcours de soins coordonnés par le médecin pour garantir la sécurité générale du patient et la logique des soins, tout en permettant à chaque profession d’agir dans leur domaine respectif de compétence.
Les dispositions introduites dans le PLFSS 2022 sont contraires aux engagements qu’avait pris le ministre de la santé auprès de la CSMF. Prises en catimini sans concertation, elles vont à l’encontre des différentes modalités de coordination (CPTS, MSP, équipes de soins, etc…) qui se mettent en place sur le terrain et risquent d’avoir un effet désincitatif en faisant s’affronter les professions de santé entre elles.
La CSMF interpelle le gouvernement pour qu’il entende cette réaction commune et unanime de tous les représentants des médecins, et qu’il fasse confiance aux professionnels de santé pour faire évoluer eux-mêmes leurs missions, leurs contours d’activités dans une coordination garantissant la sécurité et la qualité des soins accessibles à tous.
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