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La protection sociale en France et en Europe en 2020 (Document)

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La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie La protection sociale en France et en Europe en 2020. Ce Panorama retrace les principaux résultats des comptes de la protection sociale français pour l’année 2020, avec une mise en perspective internationale.

En 2020, tous les pays européens ont augmenté leurs dépenses de protection sociale
Les réponses apportées à la crise sanitaire par l’Union européenne ont reposé sur un accroissement des dépenses de protection sociale, via une série de mesures d’urgence destinées à préserver la sécurité sanitaire, économique et sociale, mais aussi via les politiques publiques déjà en place qui ont contribué à absorber le choc social dû à la crise.

En France, les dépenses de protection sociale ont augmenté de 7,8 % pour atteindre 872 milliards d’euros
Les prestations sociales versées au titre du chômage (y compris chômage partiel) et de la santé ont été les principaux moteurs de cette croissance. Dans leur ensemble, les prestations sociales ont augmenté de 6,8 %. Au-delà des prestations, se sont ajoutées les aides exceptionnelles accordées aux professionnels touchés par la crise (professions de santé, personnels des établissements médico-sociaux et des crèches) ainsi que l’achat supplémentaire de matériel médical (masques, respirateurs, etc.).

Les dépenses exceptionnelles directement liées à la pandémie sont estimées à 46 milliards d’euros en 2020. Plus de trois-quarts de ces dépenses exceptionnelles (35 milliards d’euros) correspondent à des prestations supplémentaires, dont 27 milliards d’euros au titre du chômage partiel. Les autres dépenses sont estimées à 11 milliards d’euros, dont 5 milliards d’euros liées aux masques et équipements médicaux supplémentaires et 6 milliards d’euros pour les compensations de baisse de revenus des acteurs du système de protection sociale.

En 2020, les ressources de la protection sociale sont quasiment stables (-0,1 % par rapport à 2019)
Cette stabilité résulte de la compensation, via une hausse des contributions de l’État, des effets de la baisse d’activité sur les cotisations et les taxes affectées. Au total, le déficit de la protection sociale a atteint un record de 51 milliards d’euros, du fait de la hausse des dépenses. Néanmoins, il ne reflète qu’en partie l’ampleur du choc absorbé par les administrations publiques, dont le déficit total a atteint 209 milliards d’euros.

En France, les mesures d’urgence prises permettent, en moyenne, de préserver l’emploi et le revenu des ménages ainsi que de contenir la pauvreté. Les comparaisons internationales révèlent des situations plus contrastées. Si la mise en place de dispositifs de chômage partiel, mesure phare de soutien de l’emploi, est généralisée dans tous les pays européens, il existe une plus grande diversité des mesures de soutien aux revenus. Par rapport à ses voisins européens, la France se caractérise par exemple par une plus grande variété de mesures à destination des jeunes.

Malgré l’importance des dépenses engagées, les effets de ces mesures d’urgence sont également hétérogènes : dans certains pays d’Europe, le revenu des ménages et la pauvreté se sont parfois dégradés malgré tout, comme en Espagne ou en Italie; dans d’autres, la crise a mis en exergue les faiblesses des systèmes de protection sociale et a poussé à engager des réformes structurelles à l’image de ce qui a été engagé par le Royaume-Uni sur son système de soins.

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Contact presse : drees-infos@sante.gouv.fr

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