A l’ordre du jour du Sénat de ce mercredi 5 janvier, est inscrit un débat sur le thème : « Les oubliés du Ségur de la santé/ investissements liés au Ségur à l’hôpital ». Le SML se félicite que des parlementaires aient pris conscience que le Ségur de la Santé avait laissé des « oubliés » au bord du chemin au premier rang desquels figure la médecine de ville libérale.
Alors que le « virage domiciliaire » est inscrit dans les attentes des patients et qu’il constitue un des leviers majeurs pour soulager les hôpitaux, le domicile des patients est de fait le premier hôpital de France. Or depuis des années, les gouvernements successifs ont délaissé la médecine libérale entraînant la crise des vocations à l’installation responsable des difficultés croissantes d’accès aux soins dans les territoires.
Le SML demande aux Sénateurs de ne pas l’oublier lors de ce débat et de réclamer la mise en œuvre urgente d’un investissement massif sur la médecine de ville, que le SML chiffre à 2 milliards d’Euros par an. La reconquête des déserts médicaux passe par un signal fort donné aux jeunes médecins, qui aujourd’hui hésitent à s’installer par manque de visibilité économique et organisationnelle.
Compte tenu de l’ampleur des déficits causés par la crise sanitaire, miser sur la médecine de ville et les soins libéraux de proximité, notamment avec les équipes de soins coordonnées autour du patient (ESCAP), est aussi un gage d’efficience des finances publiques à ne pas négliger. C’est enfin, indispensable pour laisser l’hôpital se réorganiser et se recentrer sur son coeur de mission.
Le SML, qui travaille notamment avec les élus locaux et les maires ruraux sur l’accès aux soins, se tient à la disposition des sénateurs pour apporter sa contribution au débat et faire en sorte que le Ségur de l’hôpital devienne un Ségur pour tous les acteurs du système de santé, hospitaliers comme libéraux, au service des patients.
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