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Film « Les Segpa » : « aucune subjectivité au mauvais goût » (Communiqué)

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Bruno Studer, président de la commission des Affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale, est consterné par les premières images du film « Les Segpa », dont la sortie en salle est prévue au printemps prochain.

Le titre en soi, alors qu’il ne s’agit pas d’un documentaire, est problématique. Car les Segpa sont en réalité un dispositif et des moyens importants consentis par l’État dans l’objectif d’individualiser le parcours des élèves les plus en difficulté dès la 6ème en adaptant et en aménageant les programmes de section générale au collège, leur permettant in fine de sortir avec un diplôme, voire de poursuivre leur formation en lycée professionnel ou en centre de formation pour apprenti.

Or les premières images de ce film, dévoilées en début de semaine, font état d’une stigmatisation crasse et affligeante de ces enfants en grande difficulté que la société tout au contraire, a le devoir de tirer vers le haut.

Le producteur du film, Cyril Hanouna, dont le père était médecin et qui lui-même a fait des études supérieures, ne peut en rien arguer « d’autodérision » dans un film où par ailleurs, les acteurs qui semblent sur-jouer des enfants bêtement idiots âgés normalement de 10 à 16 ans, ont tous l’air bien majeurs. Ce qui pose une virulente question éthique de l’image publique renvoyée à ces enfants par les adultes, et donc par la société tout entière. Et ce, d’autant que le producteur jouit d’une audience considérable auprès des jeunes.

Il ne s’agit que de la bande-annonce du film. Bruno Studer souhaite vivement que le scénario du film soit plus consistant. Qu’il reconnaisse a minima d’une part, l’engagement et la vocation sans faille des professeurs de ces filières et d’autre part, la grande vulnérabilité de ces enfants dont il faut protéger les parcours scolaires et l’estime de soi, afin qu’ils intègrent au mieux la société à l’âge adulte.

L’humour, s’il ne consiste qu’à réciter un point de vue stigmatisant voire un point de vue socialement raciste, n’est que vulgarité. Il n’y a aucune subjectivité au mauvais goût : ce sont des choses qui s’analysent.

Contact : Bruno Studer – Bruno.Studer@assemblee-nationale.fr

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