L’actualisation des résultats relatifs à l’épidémie de Covid-19 publiés chaque semaine par la Drees à partir des données de tests, de vaccination et d’hospitalisation confirme la surreprésentation des personnes non vaccinées dans les évènements liés au Covid par rapport à leur part dans la population générale, et la protection conférée par le vaccin contre les formes graves.
Entre le 13 décembre 2021 et le 9 janvier 2022, les 9 % de personnes non vaccinées dans la population française de 20 ans ou plus représentent :
– 16 % des tests PCR positifs chez les personnes symptomatiques ;
– 42 % des admissions en hospitalisation conventionnelle avec Covid-19 ;
– 57 % des entrées en soins critiques avec Covid-19 ;
– 46 % des décès après hospitalisation avec Covid-19.
La publication de cette semaine actualise la distinction de ces résultats selon le variant responsable de l’infection (Omicron ou non, assimilé au variant Delta).
Entre le 10 et le 16 janvier 2022, on estime que le variant Omicron concernerait :
– 95 % des tests PCR positifs ;
– 73 % des entrées hospitalières conventionnelles ;
– 54 % des admissions en soins critiques.
Cette représentation moindre du variant Omicron chez les personnes hospitalisées que testées positives est la résultante de deux effets :
– d’une part, la temporalité de ces évènements diffère puisque les infections précèdent les hospitalisations d’environ une semaine ;
– d’autre part, le rythme d’augmentation de la part de variant Omicron chez les personnes hospitalisées est plus modéré que chez les personnes testées positives.
Par ailleurs les analyses permettent de mettre en exergue les enseignements suivants :
– parmi les patients infectés ou hospitalisés, la part touchée par le variant Omicron est plus élevée chez les plus jeunes et chez les personnes vaccinées ;
– parmi les personnes testées positives, la probabilité d’être hospitalisé avec Omicron est plus faible qu’avec Delta, notamment pour les personnes âgées entre 40 ans et 80 ans ;
– c’est surtout le risque d’aller en soins critiques qui est particulièrement réduit avec Omicron par rapport à Delta, ce pour tous les statuts vaccinaux. Cette réduction de risque d’entrer en soins critiques est particulièrement forte pour les personnes de 60 à 80 ans, qui sont aussi les plus représentées dans ces hospitalisations ;
– le vaccin, et plus particulièrement la dose de rappel, sont efficaces pour lutter contre les hospitalisations après infection par Omicron, même si l’efficacité est réduite par rapport au variant Delta. En revanche, l’efficacité contre l’infection diminue nettement face au variant Omicron par rapport au variant Delta (voir les 3 graphiques ci-dessous).
Enfin, les durées d’hospitalisation apparaissent, à ce stade, plus courtes pour le variant Omicron par rapport au variant Delta, mais ce constat reste à confirmer au vu du faible recul disponible sur les hospitalisations avec Omicron.