Le système d’information SIVIC a permis dès le début de l’épidémie de suivre l’activité hospitalière liée à la COVID-19. Depuis janvier 2021, ses évolutions ont permis à Santé publique France d’identifier la part des patients hospitalisés pour le traitement de la COVID-19 et ceux porteurs du SARS-CoV-2 mais hospitalisés pour d’autres motifs et faisait l’objet d’analyses régulières dans le point épidémiologique hebdomadaire.
Ces données sont désormais également disponibles en open-data sur Géodes et data.gouv.fr. La publication de ces indicateurs en open data intervient dans le cadre de la dynamique actuelle de l’épidémie et notamment de l’apparition du variant Omicron, et permet aux utilisateurs de nos données un suivi amélioré des cas graves et de leur impact sur la tension hospitalière.
Mieux évaluer la gravité d’Omicron et son impact sur le système hospitalier
Afin d’optimiser le suivi des hospitalisations dans le contexte d’une circulation majoritaire du variant Omicron, Santé publique France différencie les hospitalisations pour prise en charge de la COVID-19, des hospitalisations pour un autre motif de patients positifs au SARS-CoV-2. Il est important de rappeler que la prise en charge de ces derniers a aussi un impact sur la tension hospitalière due à l’épidémie, puisqu’une prise en charge spécifique leur est nécessaire : isolement en chambre individuelle, mesures de protection des soignants, équipe de soignants dédiée voire réorganisation de services, etc.
Depuis le début de l’épidémie, les indicateurs hospitaliers incluent l’ensemble des patients positifs au SARS-CoV-2, que l’hospitalisation soit en lien ou non avec la COVID-19. Depuis janvier 2021, l’outil SIVIC a été enrichi d’une nouvelle fonctionnalité, permettant de différencier les hospitalisations pour prise en charge de la COVID-19, des hospitalisations pour un autre motif de patients positifs au SARS-CoV-2.
La proportion de patients hospitalisés pour prise en charge de la COVID-19 est suivie quotidiennement par Santé publique France depuis janvier 2021. Cette proportion a été indiquée dans les points épidémiologiques pendant quelques mois, puis retirée en semaine 27-2021 du fait de sa stabilité. En effet, sur l’année 2021, la proportion de patients hospitalisés pour COVID-19 était de 87%.
Cet indicateur ayant évolué à partir de la fin 2021, avec l’introduction du variant Omicron devenu rapidement majoritaire, Santé publique France a repris sa publication dans son point épidémiologique national hebdomadaire depuis le 13 janvier 2022. La tendance observée depuis S52-2021 montre en effet une diminution des proportions d’hospitalisation pour COVID-19, qui est expliquée par la moindre sévérité et la contagiosité plus élevée d’Omicron, par rapport au variant Delta.
Il est néanmoins toujours important de continuer à considérer l’ensemble des hospitalisations avec infection SARS-CoV-2 en cours (pour COVID-19 et autres motifs) pour évaluer le fardeau global sur le système de soins.
Des indicateurs plus détaillés disponibles en open-data
L’interprétation des tendances étant impactée par le variant Omicron, Santé publique France publie en open data à compter d’aujourd’hui, lundi 31 janvier 2022, des indicateurs plus détaillés afin de rendre compte de ces évolutions. Elles concernent les indicateurs par date d’admission et sont disponibles à échelle régionale et nationale, avec un historique remontant jusqu’au 1er janvier 2021.
Les taux de nouvelles hospitalisations et nouvelles admissions en soins critiques sur 7 jours glissants, ainsi que les taux d’hospitalisation et d’hospitalisation en soins critiques en cours sont disponibles selon trois modalités :
- Hospitalisations avec infection SARS-CoV-2 (à partir du 13/03/2020)
- Hospitalisations pour COVID-19 (à partir du 01/01/2021)
- Hospitalisation pour autre motif, avec infection SARS-CoV-2 (à partir du 01/01/2021)
Depuis le début de l’épidémie, l’objectif de Santé publique France est de mettre à disposition de tous les données issues des systèmes de surveillance. L’agence le fait au travers de ses analyses publiées dans son point épidémiologique hebdomadaire mais aussi par la publication des données en open-data. Ces indicateurs se déploient au plus près des populations et des territoires et permettent de fonder la stratégie de lutte contre l’épidémie. Développer l’accès en open-data à l’ensemble des données disponibles, c’est permettre à chacun, du citoyen au décideur et à toutes les parties prenantes, de comprendre et documenter et donc contribuer à mieux adresser et prévenir les déterminants impactant notre santé.
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