L’actualisation des résultats relatifs à l’épidémie de Covid-19 publiés chaque semaine par la Drees à partir des données de tests, de vaccination et d’hospitalisation confirme la surreprésentation des personnes non vaccinées dans les évènements liés au Covid-19 par rapport à leur part dans la population générale, et la protection conférée par le vaccin contre les formes graves.
Entre le 27 décembre 2021 et le 23 janvier 2022, les 8 % de personnes non vaccinées dans la population française de 20 ans ou plus représentent :
– 15 % des tests PCR positifs chez les personnes symptomatiques ;
– 35 % des admissions en hospitalisation conventionnelle avec Covid-19 ;
– 48 % des entrées en soins critiques avec Covid-19 ;
– 44 % des décès après hospitalisation avec Covid-19.
De plus, entre le 24 et le 30 janvier 2022, le variant Omicron concerne, selon nos estimations :
– 99 % des tests PCR positifs ;
– 94 % des entrées hospitalières conventionnelles ;
– 87 % des admissions en soins critiques ;
– 74 % des décès survenus à l’hôpital avec Covid-19.
La représentation moindre du variant Omicron chez les personnes hospitalisées que chez celles testées positives demeure donc, même si cette différence de prévalence s’amenuise semaine après semaine. Elle est la résultante de deux effets :
- d’une part, la temporalité de ces évènements diffère puisque les infections précèdent les hospitalisations d’environ une semaine, elles-mêmes précédant les décès d’environ une semaine ;
- d’autre part, le rythme d’augmentation de la part de variant Omicron chez les personnes hospitalisées est plus modéré que chez les personnes testées positives, mais toutes ces parts devraient finir par atteindre près de 100 %
L’estimation de la protection conférée par le vaccin et son rappel contre les formes graves – hospitalisations et décès – selon le variant est également mise à jour, via une modélisation qui distingue l’efficacité vaccinale par âge. Ainsi, le vaccin, et plus particulièrement avec dose de rappel, reste protecteur contre les formes graves d’Omicron (plus de 75 % de protection vaccinale pour les 20 ans ou plus) et particulièrement contre les décès (90 % de protection vaccinale pour les 40 ans ou plus) même si la protection est réduite par rapport au variant Delta.
En revanche, la protection contre l’infection symptomatique diminue nettement pour le variant Omicron par rapport au variant Delta.
Quelle que soit la protection vaccinale des patients, le variant Omicron apparaît, selon cette modélisation, bien moins létal que le variant Delta : les patients atteints par Omicron voient leur risque de décéder après être passé à l’hôpital réduit de plus de la moitié pour tous les statuts vaccinaux et classes d’âge par rapport au variant Delta.
Les durées d’hospitalisation apparaissent, à ce stade, un peu plus courtes pour le variant Omicron que pour le variant Delta, mais ces estimations peuvent encore être revues dans les prochaines semaines à mesure que davantage de séjours complets auront pu être observés.
Nouveauté cette semaine, la propagation du variant Omicron au sein des régions françaises est retracée pour les tests puis les hospitalisations. En France métropolitaine, elle a commencé plus précocement dans le Nord-Ouest et a été plus tardive dans les régions du Sud (cartes).
Les données sous-jacentes à ces résultats nationaux ainsi que des déclinaisons régionales et par classe d’âge sont mises à disposition sous forme de fichiers csv permettant d’exploiter plus finement les résultats présentés. Ces fichiers ainsi que des graphiques complémentaires en format pdf sont disponibles sur le site de données ouvertes de la DREES. En particulier, le fichier par âge contient les variables de proportion d’Omicron parmi les tests et les entrées hospitalières.
Consulter la note détaillée de la DREES
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