Nous avons passé tout le quinquennat à réclamer une revalorisation des actes dans l’indifférence de la CNAM et d’un Gouvernement qui ont préféré financer des structures. Non seulement le « ruissellement » des moyens vers les structures n’a pas apporté les résultats escomptés, mais l’indigence de nos tarifs, au regard de l’engagement et du niveau de responsabilité qu’exige notre métier, est devenu un repoussoir pour les jeunes diplômés.
Les chiffres que vient de produire la CARMF témoignent de la chute libre des revenus de tous les médecins libéraux. Ce recul inédit est certes lié aux effets de la crise sanitaire, mais plus encore à celui de l’inflation alors que le coût de la pratique s’envole.
Ces chiffres sont l’étendard de l’injustice faite à notre profession que l’on a, de plus, privé de ses capacités de négocier une nouvelle convention médicale avant 2023. Même les acteurs du SAMU et les urgentistes des établissements hospitaliers ont donné de la voix cette semaine devant les sénateurs pour appeler à une revalorisation des tarifs de la visite, relayant ainsi une demande du SML.
Il faudra que le prochain président de la République, quel qu’il ou elle soit, s’engage dès les premiers jours de son arrivée à l’Élysée à revaloriser massivement nos actes en ouvrant le chantier de la nouvelle convention médicale que nous appelons de nos vœux.
Une volonté politique forte et des gestes à la hauteur sont nécessaires avant le grand crash !
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