Il y a quelques jours, le Ministère de la Santé a pris la décision de proroger pour deux à trois mois les expérimentations du service d’accès aux soins menées dans les 22 sites pilotes retenus. Cette décision a été prise en raison du retard de mise en œuvre de l’outil numérique de régulation. Mais, cette décision a également été prise devant la sourde colère des médecins régulateurs et des médecins effecteurs, constatant une baisse significative de leurs tarifs si l’Avenant 9 était appliqué en l’état.
Parallèlement, nous constatons aujourd’hui une augmentation des fermetures des services d’urgences hospitaliers publics et privés. C’est entre autres le cas dans la région Centre Val de Loire pour des hôpitaux publics fermés en soirée de nombreux jours de la semaine, mais également le cas pour le premier établissement de santé privé français, à REIMS, qui une nouvelle fois est contraint de fermer son service d’urgence en raison d’arrêts maladie nombreux parmi le personnel soignant.
Le SAS a pour but de favoriser le soin non programmé pour les médecins généralistes et les autres spécialités médicales afin de désengorger les urgences hospitalières françaises.
Les médecins libéraux sont déterminés à s’y engager. C’est leur devoir. Mais ce devoir s’accompagne de droits et de la juste rémunération du travail effectué tant par les médecins régulateurs que par les médecins effecteurs. Nous savons que là où les expérimentations ont été menées de façon dynamique et concertée avec les Agences Régionales de Santé, les résultats ont été au rendez-vous.
Forte de ces différents éléments, la CSMF appelle le Gouvernement à réouvrir de toute urgence, avant l’été, de nouvelles négociations sur le SAS, dans un cadre conventionnel afin d’éviter un conflit qui, en plein été, désorganiserait gravement notre système de santé.
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