Les députés et sénateurs membres de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques ont adopté, jeudi 9 juin, un rapport d’étape présenté par Gérard Leseul (Seine-Maritime – Socialiste), député, et Sonia de La Provôté (Calvados – Union Centriste) et Florence Lassarade (Gironde – Les Républicains), sénatrices, sur l’état des lieux des effets indésirables consécutifs à la vaccination contre la Covid-19 et sur le système français de pharmacovigilance. Ce rapport répond à une saisine de la commission des affaires sociales du Sénat, en février 2022, qui faisait suite à une pétition déposée au Sénat.
Le système de surveillance des médicaments, piloté par l’ANSM, a fait preuve d’une mobilisation remarquable et d’une transparence inédite au cours de la campagne vaccinale contre la Covid-19. Les Centres régionaux de pharmacovigilance ont examiné les déclarations d’évènements indésirables dans un volume inconnu jusqu’alors, et le GIS EPI-PHARE a pu, grâce à de nombreuses études pharmaco-épidémiologiques, apporter des informations à l’échelle populationnelle, sur l’efficacité des vaccins ou encore la survenue de myocardites en lien avec la vaccination.
Ces deux approches complémentaires ont permis d’identifier rapidement les signaux de vigilance, d’affiner en temps quasi réel l’estimation de la balance bénéfices/risques associée à chaque vaccin et, lorsque nécessaire, de faire évoluer rapidement leur place dans la campagne de vaccination. L’Office appelle à conforter, voire renforcer ces dispositifs : ils sont au cœur d’un système de sécurité sanitaire qui a permis de maîtriser le risque médicamenteux de façon efficace.
La campagne de vaccination a été source d’inquiétudes pour une partie de la population, car les vaccins utilisés ont été développés à une vitesse inédite et grâce à de nouvelles plateformes vaccinales. L’Office regrette que la communication institutionnelle sur les effets indésirables ait été trop discrète par rapport à la communication incitant à la vaccination. La confiance des citoyens ne peut être bâtie qu’à partir d’un discours de vérité sur les effets indésirables et d’une démarche de pédagogie et de transparence de l’ensemble des professionnels de santé et des autorités sanitaires. Cela passe également par une reconnaissance et un accompagnement des personnes qui souffrent d’effets indésirables, trop marginalisées aujourd’hui.
L’Office déplore une polarisation de la société entre les défenseurs des vaccins et ceux qui craignent qu’ils soient la cause d’effets indésirables nombreux et graves. La vérité scientifique, qui n’exclut pas les nuances et peut évoluer, doit être la référence qui guide les décisions politiques et permet d’apaiser les tensions trop nombreuses.
Consulter le rapport sur le site de l’Assemblée nationale ou du Sénat
L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques est présidé par Cédric Villani, député (Essonne – Non inscrit) ; son premier vice-président est Gérard Longuet, sénateur (Meuse – Les Républicains)
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— http://www.senat.fr/opecst/index.html
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