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“Je roule contre le cancer de la prostate”, la nouvelle campagne de sensibilisation de l’Association Française d’Urologie (Communiqué)

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Lors des JOUM (Journées d’Onco-Urologie Médicales) qui se sont tenues les 17 et 18 juin, l’Association Française d’Urologie a dévoilé le film de sa campagne grand public de sensibilisation et de mobilisation contre le cancer de la prostate. Avec plus de 50 000 nouveaux cas par an en France[1], le cancer de la prostate est le premier cancer masculin et entraîne environ 8 000 décès par an soit pratiquement un décès toutes les heures, ce qui en fait la troisième cause de décès par cancer chez l’homme après le poumon et le côlon.

Pour cette raison, il est indispensable que les hommes de plus de 50 ans et leur entourage soient mieux informés.

C’est l’objet de cette campagne menée par l’Association Française d’Urologie, qui a pour objectif « de mieux faire connaître cette maladie et la façon de la découvrir au stade de début de son évolution, lorsqu’elle peut encore être guérie », précise le Professeur Georges Fournier, président de l’AFU.

“Je roule contre le cancer de la prostate”, une campagne à 360° !

Ayant pour objectif d’informer le grand public de la réalité de cette maladie aujourd’hui, de faire disparaître les idées fausses et de permettre à l’homme d’aujourd’hui d’avoir la connaissance et les informations nécessaires pour mieux décider lui-même de ce qui lui convient, la campagne de l’AFU sera visible sur les sites Internet spécialisés santé et sur les réseaux sociaux.

Cette campagne sera également relayée sous forme d’affichage dans les salles d’attentes des établissements de santé et cabinets médicaux.

Enfin, elle sera complétée par un webinaire sur les bienfaits du sport dans le cancer de la prostate qui sera proposé en octobre prochain.

Une révolution dans le diagnostic du cancer de la prostate

Aujourd’hui, on ne peut pas guérir du cancer de la prostate lorsqu’il est découvert trop tardivement, c’est-à-dire lorsqu’il n’est plus localisé dans la glande. Pour autant, il existe des moyens efficaces de détecter ce cancer à des stades où il est encore guérissable. « La solution, c’est le dépistage » note le Pr Fournier. Ce dépistage repose sur deux outils : le toucher rectal et le PSA qui permettraient de réduire la mortalité quand le cancer ne donne pas de signes d’alerte.

La procédure de dépistage par le PSA est devenue personnalisée en fonction du dosage du PSA, des caractéristiques de l’individu (âge, antécédents de cancers dans la famille, origine ethnique…) mais également de l’apport de l’imagerie par IRM de la prostate et des biopsies ciblées sur un cancer devenu visible grâce à l’IRM. C’est l’IRM qui a permis ainsi de mieux cibler les hommes à risque d’avoir un cancer de la prostate agressif et qui nécessitent de poursuivre la démarche diagnostique par la réalisation de biopsies de la prostate et par là même de réduire le recours aux biopsies de la prostate pour ceux qui ne le nécessitent pas.

Le développement de l’IRM multiparamétrique, depuis les années 2010, a ainsi radicalement changé la donne. « C’est révolutionnaire » insiste le Pr Raphaëlle Renard-Penna, radiologue.

La prise en compte de l’hérédité

Au cours des dernières années, nous avons constaté une meilleure prise en compte de l’hérédité dans le cancer de la prostate. « D’une part, grâce à une meilleure connaissance des différents gènes défaillants dans les rares formes héréditaires de la maladie et de la prise en charge des apparentés pouvant être exposés aux cancers de la prostate ou du sein en cas de mutation BRCA2. Et d’autre part, en faisant un dépistage dès 40 ans en cas de survenue plus précoce de la maladie et de son mauvais pronostic évolutif », précise le Dr Guillaume Ploussard, Responsable du comité cancer de la prostate du comité de cancérologie de l’AFU.

On estime ainsi que les cancers héréditaires comptent pour environ 10 % de la totalité des cancers de la prostate. Ces tumeurs surviennent habituellement à un âge plus précoce et sont également souvent plus agressives. D’où l’importance de les détecter au plus tôt. Si le cancer héréditaire est diagnostiqué avant qu’il soit sorti de la glande, le pronostic est favorable comme pour tous les autres cancers de la prostate diagnostiqués précocement. En revanche, s’il est identifié plus tardivement le pronostic en est plus sombre d’autant que ces cancers répondent parfois moins bien aux traitements.

Une fois qu’un cancer héréditaire a été diagnostiqué, il permet une prise en charge spécifique (chirurgie ou radiothérapie si le cancer est localisé, thérapies ciblées à base notamment d’anti-PARP lorsque le cancer est à un stade plus avancé).

L’efficacité des traitements contre le cancer de la prostate

La surveillance active est aujourd’hui le traitement de référence des cancers de la prostate de petite taille et peu évolutifs. « L’idée est d’éviter tout traitement à ce stade de la maladie et de ne la traiter que lorsqu’elle donne des signes d’évolution » indique le Dr Ploussard. Les études ont par ailleurs montré que cette surveillance ne faisait pas perdre de chance au patient mais qu’en revanche cela lui évitait bien des désagréments.

L’importance de la qualité de vie des patients

Les connaissances acquises en quelques années se portent également sur la qualité de vie des patients. Vivre avec un cancer de la prostate sous surveillance, ou mieux vivre durant les traitements et après ceux-ci doit également être un but poursuivi par chaque urologue et chaque équipe multidisciplinaire accompagnant un patient touché par le cancer de la prostate.

Pour le Dr François Rozet, Administrateur de l’AFU : “La qualité de vie, c’est finalement ce qui correspond le mieux à la définition même de la santé selon l’OMS : un état complet de bien-être physique, mental et social. C’est pourquoi nous devons accompagner les patients dans leurs parcours de soins en prenant en compte leur état physique, mental et social. Pour aider à cela, l’apport d’une activité physique adaptée est primordial. Le fait de rouler contre le cancer de la prostate et par conséquent de faire la promotion d’une activité sportive, est plus que jamais porteur de sens”.

En effet, le rôle du sport dans le cadre de la prévention des maladies chroniques et des cancers est aujourd’hui bien établi. Mais trop souvent, l’apport de l’activité physique reste sous-estimé pendant et après un cancer.

Pourtant, dans le cadre du cancer de la prostate notamment, celle-ci peut permettre :

  • Une diminution de la fatigue liée à la maladie de 36 % et ce quel que soit le stade du cancer
  • Une atténuation des effets secondaires de certains traitements.
  • Une amélioration de l’image corporelle, du sommeil et une diminution de l’anxiété et des symptômes dépressifs.

Une ascension mobilisatrice contre le cancer de la prostate le 17 septembre prochain au mont Ventoux

Se déroulant quelques jours en amont de la Journée Européenne du Cancer de la Prostate (le 20 septembre de chaque année), l’ascension du mont Ventoux le 17 septembre prochain marquera le point d’orgue de cette large campagne. Réunis autour de Bernard Hinault et Michel Cymes, les ambassadeurs de la campagne, urologues, médecins généralistes, patients et grand public sont conviés à participer à ce défi sportif pour montrer leur engagement face au cancer de la prostate. Quintuple vainqueur du Tour de France, Bernard Hinault sera en tête de peloton, aux côtés de Michel Cymes.

Nous nous mobilisons pour faire connaître le cancer de la prostate afin de réduire la mortalité dans les années à venir. Pour cela la principale action est de dépister le cancer de la prostate à partir de 50 ans par le dosage du PSA, sans attendre d’avoir des symptômes urinaires ou des douleurs, afin de ne pas le découvrir à un stade tardif, au pronostic sombre. C’est pourquoi l’AFU mène une campagne de grande ampleur cette année” précise le Pr Georges Fournier.

Avec “Je roule contre le cancer de la prostate”, l’AFU affirme plus que jamais son mot d’ordre : « Aujourd’hui, on ne devrait plus mourir du cancer de la prostate parce que l’on n’est pas informé ! »

“Je roule contre le cancer de la prostate”, les éléments clés pour participer

  • Un parcours ouvert à tous :
    •  Grand sportif ou simple amateur
    • À vélo “musculaire” ou à assistance électrique
  • Une boucle allant de Bédoin à Bédoin en passant par le mont Ventoux
  • Des inscriptions en ligne ouvertes dès le 1er juillet
  • La possibilité de réserver son hébergement, un vélo musculaire ou à assistance électrique… via différents liens accessibles sur le formulaire d’inscription
  • L’intégralité des bénéfices versée au fonds de recherche contre le cancer de l’AFU.

 

Contact :

mathilde.birembaux@lauma-communication.com

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